Série | LE SERPENT – 14/20 | INVINCIBLE S01 – 13,5/20

Série | LE SERPENT – 14/20 | INVINCIBLE S01 – 13,5/20

LE SERPENT (Minisérie Netflix) – 14/20

Dans une mise en scène sophistiquée et à travers une reconstitution visuelle et graphique des années 80 convaincante, Tahar Rahim incarne magistralement le tueur en série Charles Sobhraj (qui sous le nom d’Alain Gautier dépouillait, tuait et prenait l’identité de jeunes touristes en Inde). Son interprétation froide et glaçante confirme un charisme déjà largement révélé par une filmo très dense. Il construit pas à pas ce personnage mystérieux, évidemment dangereux mais aussi instable, avide et égotique en opposition avec le diplomate néerlandais, pivot moral de la série, pour qui la traque de Sobhraj va devenir une obsession. La série est construite en aller/retour entre différentes époques et se dévoile par touche. Si cette narration en puzzle met bien deux épisodes à réellement se mettre en place, elle s’avère redoutablement efficace, rejouant des scènes selon différents points de vue qui nous donnent de nouvelles perspectives à chaque épisode. Le Serpent devient vraiment captivant à partir de l’épisode 3 et s’avère un vrai bon thriller.
INVINCIBLE S01 (Prime Vidéo) – 13,5/20

Totalement étranger au comic original, c’est d’abord avec circonspection que j’ai découvert la série Invincible. Elle commence de manière assez lambda comme un banal dessin animé. En gros une histoire de super héros assez basique, reprenant les codes de DC et Marvel (on retrouve des « contrefaçons » de Batman, Flash, Superman…). Et puis elle devient graphique, mais genre TRES graphique, déployant une violence inouïe qui va crescendo, parfois jusqu’à l’écœurement. Une sorte de petite sœur pour The Boys, mais en moins cynique. Et le fond prend également de l’épaisseur au fil des épisodes, creusant la relation père/fils qui lie Omni-man et Invicible, tout en parvenant à exprimer à l’écran la sensation d’accomplissement et de pouvoir que peuvent ressentir les super-héros (enfin on imagine !) et en réservant son lot de surprises.
A noter un excellent casting voix, avec Steven Yeun, Sandra Oh (Killing Eve) et J.K. Simmons.
A suivre.