Un grand merci à Sidonis Calysta pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « Protection rapprochée » de Peter Hunt.
« Il n’y a jamais eu d’attentat contre la première Dame des Etats-Unis »
Vétéran du service de protection des hautes personnalités de l’état, Jay Killian reçoit pour mission d’assurer la sécurité de Lara Royce Craig, la gemme du président des États-Unis. D’autant moins évident que la first lady n’en fait qu’à sa tête et qu’elle est victime d’une première tentative de meurtre. Pas la dernière… En dépit des problèmes qu’elle lui pose, Killin la protège de son mieux, conscient que quelqu’un de haut placé cherche à se débarrasser d’elle.
« Voilà une femelle qui va nous en faire voir de toutes les couleurs ! »
Le nom de Peter Hunt reste intimement attaché à celui du célèbre agent secret James bond. Et plus encore, aux tout premiers opus de la saga. S'il est ainsi monteur sur les trois premiers épisodes portés par Sean Connery (« Dr. No », « Bons baisers de Russie », « Goldfinger »), c'est aussi sur cette franchise qu'il fait ses débuts de réalisateur en signant l'un de ses meilleurs épisodes, à savoir « Au service secret de sa Majesté », unique volet où le célèbre agent est interprété par l'Australien George Lazenby. La suite de sa carrière sera sans doute moins fructueuse, oscillant entre télévision et cinéma, pour lequel il réalisera une petite dizaine de longs métrages qui seront pour l'essentiel des films d'aventures (notamment « Gold » et « Parole d'homme », portés par un autre James bond, Roger Moore). En 1987, il réalise son dernier film pour le cinéma, « Protection rapprochée », porté par Charles Bronson, acteur qu'il avait déjà dirigé six ans plus tôt dans « Chasse à mort ».
« Mon horoscope dit que je vais passer une journée pourrie. Et vous voyant je le pense aussi ! »
Après le faste des années 70 marquées par ses grands rôles européens (« Il était une fois dans l’ouest », « Le passager de la pluie », « De la part des copains », « Soleil rouge ») et son retour en force en Amérique, Charles Bronson aborde les années 80 de façon plus tranquille, reprenant - parfois jusqu’à l’usure - son perpétuel rôle de dur à cuire dont il forgé le mythe grâce au succès de « Un justicier dans la ville ». Produit par la Cannon, société alors spécialisée dans les films de genre efficaces et peu chers, « Protection rapprochée » permet à l’acteur de reprendre du service et de rendosser son costume favori en interprétant cette fois le garde du corps de la Première Dame des Etats-Unis. Un job qui aurait pu être à peu près tranquille. Mais c’était sans compter sur le tempérament intrépide et indocile de cette dernière, ciblée de surcroit par un complot terroriste. A première vue, sur le fond, le film ne brille pas vraiment par son originalité, Bronson y jouant une nouvelle fois les justiciers virils. Mais contre toute attente, l’atmosphère du film parait plus légère que celle de la plupart de ses films précédents : le second degré est omniprésent tandis que l’ambiance y est plus badine qu’à l’accoutumée. Ce qui n’empêche nullement l’action de se faire la part belle. Il en résulte une traque en forme de fuite en avant, sorte de road movie explosif et souvent assez drôle (à chaque fois notamment que la First Lady s'emploie à désobéir ou à rabaisser son garde du corps). A l’image de Jill Ireland (Madame Bronson à la ville), qui aura rarement été aussi lumineuse à l’écran alors même qu’elle est gravement malade et dont ce sera d’ailleurs le dernier film. Pour le coup, une série B très sympathique.
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Le blu-ray : Le film est présenté en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française ( 2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’une présentation de Gérard Delorme.
Édité par Sidonis Calysta, « Protection rapprochée » est disponible en DVD ainsi qu’en blu-ray depuis le 20 mai 2021.
Le site Internet de Sidonis Calysta est ici. Sa page Facebook est ici.