De Quentin Dupieux
Avec David Marsais, Grégoire Ludig, Adèle Exarchopoulos
Chronique : Deux potes bas du front recueillent une mouche géante et décident de la dresser. C’est un pitch absurde, mais c’est un film de Quentin Dupieux, on est donc presque dans le pléonasme.
Le scénario se déroule en revanche de façon assez linéaire, avec des enjeux assez clairs, ce qui en fait sans doute son film le plus abordable, même si la théâtralité décalée vue dans Au Poste ! était plus marquante.
Mandibules associe l’univers barré de son auteur à la bêtise assumée et irrésistible du Palmashow. Tantôt laborieux (les 20 premières minutes) tantôt savoureux, le film trouve progressivement son rythme de croisière où l’on sourit plus qu’on ne rit franchement (mais on sourit beaucoup). Surtout il bénéficie de deux atouts imparables, l’extraordinaire complicité entre Ludig et Marsais et le virage comique d’Adèle Exarchopoulos, exceptionnelle de drôlerie.
La mise en scène exploite au mieux ses décors minimalistes et son casting réduit, assumant un tempo lent mais sans doute mieux adapté à l’humour du Palmashow qu’à Dujardin (je n’étais pas un grand fan du Daim).
Avec sa morale naïve mais réconfortante, Mandibules est une ode à l’amitié aussi absurde que burlesque. On était curieux de voir comment les mondes de Dupieux et du Palmashow se marieraient, la cérémonie est plutôt réussie.
Synopsis : Jean-Gab et Manu, deux amis simples d’esprit, trouvent une mouche géante coincée dans le coffre d’une voiture et se mettent en tête de la dresser pour gagner de l’argent avec.