De Ludovic Bergery
Avec Emmanuelle Béart, Vincent Dedienne
Chronique : L’Etreinte vaut surtout pour le plaisir de retrouver Emmanuelle Béart sur grand écran. De toutes les scènes, elle incarne fiévreusement Margaux, veuve à l’aube de sa cinquantaine, une cinquantaine assumée et vibrante.
C’est le portrait d’une femme en réapprentissage que dépeint L’Etreinte. Si le récit est volontairement mystérieux sur son passé hormis la mort de son mari il y a 6 mois, il la confronte à une solitude nouvelle, au besoin de séduire à nouveau, nous montre son combat intime et parfois maladroit pour retrouver une confiance qu’on devine envolée.
On assiste à cette difficile réinvention, cette bascule entre un passé révolu et un avenir incertain.
Filmé caméra à l’épaule, au plus prés des visages et des corps, L’Etreinte offre une mise en scène charnelle, scrutant et exposant le désir et les frustrations.
Emmanuelle Béart embrasse pleinement, sensuellement et magnifiquement ce rôle qui vampirise le film. C’est un peu sa limite, dans la mesure où les personnages qui gravitent autour d’elle sont peu développés (malgré une jolie complicité avec Vincent Dedienne, impeccable), donnant au scénario une dimension un peu monolithique. Mais ces retrouvailles sont à la hauteur de la sensibilité et du talent de l’actrice.
Synopsis : Margaux a perdu son mari et commence une nouvelle vie. Elle s’installe chez sa sœur et s’inscrit à l’université pour reprendre des études de littérature. Mais rapidement, elle ressent le besoin d’autres émotions. Elle part en quête d’amour, au risque de s’y perdre…