[CRITIQUE] : Deliver Us From Evil

[CRITIQUE] : Deliver Us From Evil

Réalisateur : Hong Won-chan
Avec : Jung-Min Hwang, Lee Jung-jae, Park Jyung-min, Moon Choi,...
Distributeur : -
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Sud-coréen.
Durée : 1h48min
Synopsis :
Un assassin se rend en Thaïlande afin de résoudre une affaire d'enlèvement. Bientôt, il se rend compte qu'il est poursuivi par un homme dont il a tué le frère.



Critique :

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Que serait un festival du film policier sans une bonne grosse tatane furieuse venue du " Pays des matins calmes " ?
Sans doute une réunion bien terne, ce que ne sera sans doute pas ce Reims Polar édition 2021, cantonné à une présence en ligne et plutôt riche en séances potentiellement furieuses.
Partant d'un pitch qui fleure bon tout un pan du polar hard boiled moderne, de Man on Fire à Taken, en passant par The Man From Nowhere, Deliver Us From Evil, le second passage derrière la caméra de Hong Wang-chan (derrière le script du monumental The Chaser), est de ses divertissements bourrins et gonzo difficile à ne pas adorer.
On y suit In-nam, un ancien flic devenu un assassin grassement payé, qui vient de frapper un yakuza important à Tokyo.
Le hic, c'est que maintenant Ray, le frère de sang sévèrement violent de ce dit yakuza - et joliment surnommé The Butcher -, veut se venger en faisant la peau à In-nam.
Comme ce n'était pas suffisant, celui-ci apprend que son ancienne petite amie vient d'être tuée à Bangkok, à la suite d'une tentative ratée d'entrer en contact avec les ravisseurs de sa fille de neuf ans.

[CRITIQUE] : Deliver Us From Evil

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Et alors que l'enfant est toujours en vie, encore aux mains des ravisseurs, In-nam décide de se rendre en Thaïlande pour se lancer dans une mission rédemptrice et désespérée pour sauver cette petite fille, tout en ayant Ray collé aux basques...
Bourré jusqu'à la poire de gunfights et autres courses-poursuites impressionnantes emballées avec une créativité folle (les empoignades viriles sont même chorégraphiés aux petits oignons), chargeant son histoire de sous-intrigues qui ne nuisent pourtant jamais la fluidité de son jeu du chat et de la souris musclé - mais pas pour autant dénué d'émotion - et Terminator-esque (Hwang Jung-min et sa mâchoire crispée est un action men crédible, là ou Lee Jung-jae est un wannabe T-1000 charismatique et effrayant); Deliver Us From Evil, qui assume complètement ses stéréotypes et ne pète évidemment pas dans la soie de l'originalité, incarne un solide thriller implacable et sanglant, qui ne perd jamais d'optique la morosité et la poésie inquiétante de la société qu'il dépeint.
Une bonne première séance pour un festival, clairement, qui contourne habilement la question de la xénophobie tout en ne niant pas les maux sociétaux des pays qu'il prend pour cadres (prostitutions, trafics d'organes, sexuels,...).

Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Deliver Us From Evil