Far Away : Les Soldats de l’espoir

Pourquoi voir Far Away : Les Soldats de l’espoir ?

Le cinéma est un art aux multiples facettes, on peut passer d'un film à grand spectacle à un film plus intimiste sur une personnalité qui a réellement existé, pour son quatrième long métrage, le réalisateur sud-coréen, Kang Je-gyu, décide d'allier le grand spectacle au récit d'une personnalité au destin peu commun.
Far Away : Les Soldats de l’espoir (마이 웨이) raconte l'histoire de Yang Kyoungjong, né le 3 mars 1920 à Sinuiju en Corée (Corée du Nord actuelle) et mort le 7 avril 1992 dans l’État de Illinois aux États-Unis, Yang Kyoungjong a eu un destin hors du commun, il a combattu lors de la Seconde Guerre mondiale au sein de l'Armée impériale japonaise, l'Armée rouge et au sein de la Wehrmacht.
En 1938, la Corée est sous domination japonaise, Yang Kyoungjong fut incorporé dans l'armée du Kwangtun de l'Armée impériale japonaise, durant la bataille de Khalkhin Gol contre l'armée soviétique, il fut capturé par l'Armée rouge et transféré dans un camp de travail.
L'Union Soviétque devant faire face à l'armée allemande, Yang Kyoungjong fut incorporé au sein de l'Armée rouge en 1942 avec plusieurs autres milliers de prisonniers, alors qu'il se battait sur le front de l'Est, plus précisément en Ukraine à la la bataille de Kharkov, il fut capturé en 1943 par l’armée du IIIe Reich.
Après avoir combattu sous drapeau japonais puis soviétique, Yang Kyoungjong a été enrôlé par l'armée allemande et incorporé au sein de la Légion de l'Est, un bataillon constitué de prisonniers de guerres soviétique, il combattu en France occupé puis proche d'Utah Beach lors du débarquement de Normandie, après l’assaut des alliés sur les plages de Normandie, Yang Kyoungjong fut capturé par les soldats américains en juin 1944.
Après le thriller, Nom de code : Shiri et le film de guerre, Frères de sang, le cinéaste Kang Je-gyu nous replonge dans les horreurs de la guerre mais finie la guerre de Corée, pour sa nouvelle réalisation il s’intéresse à la Seconde Guerre Mondiale.
Les films sur la Seconde Guerre Mondiale sont légion mais Far Away : Les Soldats de l’espoir se démarque de la concurrence de part sa nationalité et son scénario basée sur une historie vraie plus qu’incroyable.
Bien loin de ne vouloir réaliser qu'un simple film de guerre, le cinéaste de Ginkgo Bed insert dans les atrocités de la guerre, une histoire d'amitié entre deux enfant, l'un coréen et l'autre japonais, les deux enfants se retrouvent des années plus tard sur le chant de bataille, ensemble il iront en Union Soviétique, en Allemagne puis en France.
Pour incarner ses deux personnages principaux, Kang Je-gyu s'est entouré de l'acteur et chanteur sud-coréen Jang Dong-gun (The Coast Guard, Frères de sang, Rampant) et l'acteur et musicien japonais Joe Odagiri (Blood and Bones, Shinobi, Rétribution), les deux comédiens sont le scellement de ce film, une force indéniable qui fait tout le sel de cette histoire hors du commun.
Film de guerre articulé sur la relation entre les deux personnages principaux, Far Away : Les Soldats de l’espoir nous immerge totalement sur les divers champs de batailles, une œuvre réussie appuyée par la musique de Lee Dong-jun (Gingko Bed, Frères de sang, Save the Green Planet !) et la photographie de Lee Mo-gae (2 sœurs, Le bon, la brute et le cinglé, J'ai rencontré le diable).
Avec Far Away : Les Soldats de l’espoir, Kang Je-gyu nous offre un film de guerre dès plus réussi, doté d'un scénario captivant et de scènes de batailles impressionnantes extrêmement bien réalisée, Far Away : Les Soldats de l’espoir est aussi une belle histoire d'amitié née dans le sang et les horreurs de la guerre.

Un film puissant

Far Away : Les Soldats de l’espoir

Synopsis :

Durant la Seconde Guerre Mondiale, un japonais et un sud-coréen combattent dans les rangs de l'armée japonaise puis de l'armée soviétique et enfin de l'armée allemande, ils ont parcouru plus de 12 000 km avant d'arriver sur les cotes françaises.

Far Away : Les Soldats de l’espoir