Après l'acte Deux vient le temps du dénouement. Des personnages, des situations ont été exposés au début. Ces éléments ont été largement dramatisés dans l'intrigue afin d'approfondir notre compréhension du monde.
Parmi cette connaissance qu'un récit tente de nous inculquer sans jamais vraiment chercher à nous en convaincre existe une démonstration de notre capacité à changer. Le dénouement est la conséquence de l'issue du climax, l'ultime confrontation du héros ou de l'héroïne avec ce qu'on nomme habituellement et injustement le méchant de l'histoire.
Mais le climax et le dénouement appartiennent à une même séquence initiée par l'arc dramatique du personnage principal qui décrit l'évolution de celui-ci, qui décrit pourquoi et comment il change et la nécessité de ce changement.
Il apparaît un ordre logique : d'abord l'arc dramatique et sa conclusion comme condition du climax car si le personnage principal ne réussit pas sa transformation, s'il ne parvient pas à accepter ce qu'il est vraiment, sa confrontation avec la force antagoniste ne se justifie pas ou est compromise puis en conséquence de l'issue du climax, le dénouement, c'est-à-dire un aperçu du devenir de votre personnage principal.
Une succession d'événements
Au cours de l'intrigue se sont succédé des événements. Ils sont les illustrations ou représentations de forces. Le climax n'est pas un combat. La véritable lutte est celle du personnage principal contre lui-même.
Mais deux de ces forces s'opposeront lors du climax et l'une d'entre elles dominera l'autre. Vue ainsi, ce n'est pas très éthique. Alors la fiction dramatique nomme ces forces, elle les classe en vertus et en vices, en bien et en mal. Maintenant, on peut donner du sens au climax et à sa conséquence, le dénouement. Parce que le résultat du climax est la teneur de votre message. C'est ce que auteurs et autrices entendent dire lorsqu'ils se lancent dans l'écriture.
Nous pouvons sentir ces forces se rassembler. Des personnes sont sur le point d'être poussées à l'action, des catastrophes sont sur le point de se produire, des secrets sont sur le point d'être révélés, une date limite est proche, ou une situation est devenue si intolérable qu'il est évident que quelqu'un est sur le point de la faire éclater au grand jour.
Quels que soient les événements spécifiques de votre histoire, l'intrigue a fait comprendre que les choses ne peuvent pas continuer comme cela plus longtemps.
Dans la vraie vie, ce sont souvent des compromis qui sont trouvés. Mais en fiction, cela est ennuyeux. Et puis, dans l'acte Un, vous avez promis quelque chose à vos lecteurs. Cette promesse appelle une confrontation quel que soit le genre dans lequel vous écrivez.
La plupart des scènes ont mises en évidence deux forces contradictoires. Nous voyons, à travers ce jeu d'événements habilement choisis, divers problèmes et tensions se rapprocher de plus en plus de la collision. Puis vient la fin. Elle doit utiliser ces mêmes personnages, conflits, problèmes et tensions pour nous montrer ce point culminant.
Tout au long de l'intrigue, vous avez développé ce que vous aviez posé dans l'acte Un. En quelque sorte, vous avez démontré le pour et le contre. Puis quand vient le climax, vous posez votre propre point de vue et vous laissez le lecteur/spectateur juger de votre dénouement.
Le début et le milieu de votre histoire orientent vers une fin possible. Rien n'est déterminé d'avance. Auteurs et autrices ne cherchent pas à forcer une opinion sur les lecteurs. Ils proposent leur propre conviction. A chacun d'en juger.
Le dénouement que ces auteurs et autrices choisissent n'est pas le seul qui soit évident. Mais c'est certainement celui qui correspond le mieux à ce qu'ils ont à dire.
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