Après Portrait de la jeune fille en feu, Céline Sciamma nous revient deux ans plus tard avec un film tourné entre les deux premiers confinements. Et elle renoue - même si elle ne l'avait jamais vraiment quitté - avec le thème de l'enfance et plus particulièrement celui de l'identité féminine.
L'histoire en quelques mots : Nelly a 8 ans et elle vient de perdre sa grand-mère. Avec ses parents, elle nettoie la maison de la défunte. Nelly explore les bois environnants où sa mère Marion avait l'habitude de jouer. Un jour, cette dernière disparaît soudainement. C'est alors que Nelly rencontre une petite fille de son âge qui répond au nom de Marion.
Curieux long-métrage à la croisée des genres entre fable, récit mélodramatique et fantastique. On est de suite saisi par le jeu des jumelles Joséphine et Gabrielle Sanz qui portent littéralement le film sur leurs frêles épaules. On aime également voir comment Céline Sciamma traite le thème du double avec des scènes du quotidien (litanie du petit-déjeuner avec céréales aux pépites de chocolat, joyeuse préparation de crêpes maison). Bref autant de scènes insulaires qui jalonnent ce mignon petit conte sur l'enfance.
Petite Maman passe à la vitesse de l'éclair (moins d'une heure et quart de temps) mais parfois ennuie. Mais ne blâmons pas ce long-métrage car il nous cueille au dernier moment avec cette fabuleuse chanson écrite par la réalisatrice où des enfants chantent en chœur.
En bref, un film à voir : mention spéciale aux deux petites filles ; des actrices en devenir et d'une justesse de jeu saisissante.