The Deep House (2021) de Alexandre Bustillo et Julien Maury

Par Seleniecinema @SelenieCinema

Le retour d'un duo de réalisateurs-scénaristes qui ont marqué le film d'horreur à la française à l'instar des Alexandre Aja avec "Haute Tension" (2003), Xavier Gens avec "Frontière(s)" (2007) et surtout Pascal Laugier avec le chef d'oeuvre (2008). Ainsi rappelons que Alexandre Bustillo et Julien Maury ont co-signé les très bons "A l'Interieur" (2007) et (2011), puis les moins bons "Aux Yeux des Vivants" (2014) et "Leatherface" (2017). L'idée de ce nouveau film d'horreur serait venue lors d'une promenade comme l'explique Bustillo : "Avec Julien, on adore se balader et se pitcher des idées (...). C'est donc en marchant tous les deux qu'on s'est rendu compte qu'on aimait les films de maison hantée et les films sous l'eau - et qu'on a eu envie de réunir les deux. Le soir même, on avait le titre avec le pitch : "et si on enfermait deux plongeurs sous l'eau ?". On a ensuite démarché notre producteur avec cette simple accroche." Son compère Maury rajoute : "C'est un élément assez peu exploité au cinéma : les films qui se passent sous l'eau ne sont pas nombreux et ceux qui existent sont souvent réalisés en image de synthèse car c'est très difficile de tourner sous l'eau." ...

Un jeune couple spécialisé dans l'urbex (exploration urbaine tout savoir ICI !) décide d'explorer un lieu inédit, un manoirqui serait hanté mais qui est immergé dans un lac artificiel. D'abord excité par cet étrange et unique lieu le couple s'aperçoit une fois sous l'eau qu'il ne peut plus quitter la maison... Le couple est interprété par James Jagger, fils de Mick Jagger leader du groupe The Rolling Stones déjà vu dans "J.T. LeRoy" (2020) de Justin Kelly et "The Last Full Measure" (2020) de Todd Robinson, puis par Camille Rowe actrice française vue dans (2017) de et avec Guillaume Canet et "Je Voudrais que Quelqu'un m'Attende Quelque Part" (2020) de Arnaud Viard. Citons aussi un petit rôle pour le frenchy Eric Savin vu entre autre dans des films comme (2016) de Paul Verhoeven, "Vendeur" (2016) de Sylvain Desclous ou "L'Incroyable Histoire de facteur Cheval" (2018) de Nils Tavernier... Comme trop souvent, le film met beaucoup trop de temps à démarrer. Malgré les premières minutes plutôt inspirées on tombe ensuite en pleine léthargie où il ne se passe strcitement rien d'intéressant durant 45 minutes ! Alors que le film ne fait que 1h20 c'est tout de même très problématique. On a donc droit à un jeune couple qui se taquine, qui parle pour nous marteler ce qu'est d'être des fans d'urbex sans que le récit n'avance d'un chouïa puisque rien de vient étoffer l'intrigue. Il faut donc attendre 45 mn avant d'entrer dans le vif du sujet, avant d'entrer enfin la tête sous l'eau.

Là enfin on salue les décors particulièrement soignés, et surtout on salue le travail sur la photographie surtout en sous-marins (signée Jacques Ballard connu pour le clip "sous-mlarin" du titre "Runnin'(Lose It All" de Naughty feat. Beyoncé et Arrow Benjamin, puis citons son travail sur l'excellent film "Le Chant du Loup" en 2018 de Antonin Baudry) qui déçoit souvent par l'utilisation trop systématique des images de synthèses. Sur ces points c'est donc très bons, avec un climax tendu prometteur. Les réalisateurs se sont amusés, mais sans assumer la prise de vue directement plus en montant les images prises par les différentes caméras : GoPro pour les deux plongeurs, une caméra manuelle et un drône. Problème, il y a une petite partie filmée où ça part tellement dans tous les sens que c'est aussi laid qu'incompréhensible, bref on attend que ça passe. Donc 1h20 moins ce court passage et les 45 mn on se dit qu'un court métrage aurait pu suffir ! Et quel court cela aurait pu être ! Malheureusement on s'ennuie trop, et si c'est parsemé de quelques jumpscares plutôt efficaces ça fait beaucoup trop peu. Précisons en passant, que les deux acteurs principaux n'ont pas assumé les phases de plongée, et donc la moitié du film est assumé par un autre duo, Thibault Rauby et Justine Charbonnier, deux as mondiaux de la pongée sous-marine. En conclusion les réalisateurs-scénaristes n'ont pas su exploiter à fond leur idée, dommage...