Un grand merci à Elephant Films pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le blu-ray du film « L’empire du grec » de J. Lee Thompson.
« Ce jour-là j’ai décidé que Tomasis jamais plus ne manquerait d’argent ! »
Theo Tomasis est un des hommes les plus riches et courtisés du monde. Au cours d'une réception organisée par sa femme Simi, il fait la connaissance du sénateur Cassidy mais surtout de son épouse Liz, qui a des envies d'ailleurs. Theo est sous le charme, mais entretient déjà une liaison avec une autre femme, Sophie...
« Certains collectionnent les timbres ou les peintures. Mon père collectionne les êtres humains »
Si on fait abstraction de ses premiers films réalisés au cours des années 50 dans son Angleterre natale, il serait schématiquement assez aisé de scinder la carrière de J. Lee Thompson en deux parties. Avec, d’une part,une première partie (1960-1975) dédiée aux grosses productions d’action et d’aventures hollywoodiennes (« Les canons de Navarone », son chef d’œuvre « Les nerfs à vif », « Les rois du soleil », « L’or de MacKenna », les deux derniers opus de la saga de « La planète des singes »). Et une seconde partie (1975-1989) qu’il consacrera à un cinéma d’exploitation nettement moins exigeant, marquée notamment par sa longue collaboration avec Charles Bronson (neuf films dont « Le justicier de minuit », « La loi de Murphy », « Le messager de la mort ») et avec la société de production Cannon (« Allan Quaterman et les mines du Roi Salomon »). Un peu à la croisée de ces deux périodes, il tourne coup sur coup avec Anthony Quinn (acteur qu’il avait déjà dirigé sur « Les canons de Navarone ») deux films qui paraissent un peu à part dans sa filmographie : « L’empire du grec » (1978) et « Passeur d’hommes » (1979).
« Le drame de la vie, c’est que les choses magnifiques ne durent jamais »
Véritable curiosité, « L’empire du grec » s’apparente ainsi à une libre évocation de la vie du célèbre (et richissime) armateur grec Aristote Onassis, dont on aurait juste changé grossièrement les noms à la marge pour des questions de droits (Tomasis en lieu et place de Onassis ; Cassidy pour Kennedy ; Matalas pour la Callas). L’histoire s’étale ainsi de sa rencontre avec la femme du président américain jusqu’à sa propre mort, survenue trois ans avant la sortie de ce film. Soit une dizaine d’années résumées en l’espace d’une centaine de minutes, qui donneront lieu à un récit tumultueux au cours duquel s’enchaineront les péripéties sentimentales, familiales (divorce, suicide, concurrence entre frères), juridiques et financières (avec le fisc américain notamment qui lui reprochera entre autre sa tentative audacieuse de négocier le monopole du transport du pétrole saoudien). Autant d’évènements qui contribuent à forger la réputation de cet homme hors normes, à la fois self made man exubérant et conquérant insatiable, autant avide de reconnaissance que de succès. Mais en creux, le film s’emploie aussi à esquisser le portrait plus nuancé d’un homme souvent rustre, profondément attaché à ses racines et finalement vulnérable lorsqu’il est frappé de plein fouet par la disparition tragique de son fils puis par la maladie. Un portrait entre grandeur et décadence, filmé dans les merveilleux décors des îles grecques et porté par la démesure du génial Anthony Quinn, qui reprendra d’ailleurs le rôle d’Onassis dix ans plus tard pour la télévision.
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Le blu-ray : Le film est présenté dans un nouveau Master restauré 2k, en version originale américaine (2.0) ainsi qu’en version française (2.0). Des sous-titres français sont également disponibles.
Côté bonus, le film est accompagné d’une présentation par Jean-Pierre Dionnet, d’une Scène d’ouverture et d’un générique de fin alternatifs et d’une bande-annonce d’époque.
Édité par Elephant Films, « L’empire du grec » est disponible en combo blu-ray + DVD ainsi qu’en DVD depuis le 30 mars 2021. Il est également disponible en édition blu-ray simple depuis le 25 mai 2021.
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