[AVIS] Cruella, une origin story d’enfer !

[AVIS] Cruella, une origin story d’enfer !

Synopsis :

Londres, années 70, en plein mouvement punk rock. Escroc pleine de talent, Estella est résolue à se faire un nom dans le milieu de la mode. Elle se lie d'amitié avec deux jeunes vauriens qui apprécient ses compétences d'arnaqueuse et mène avec eux une existence criminelle dans les rues de Londres. Un jour, ses créations se font remarquer par la baronne von Hellman, une grande figure de la mode, terriblement chic et horriblement snob. Mais leur relation va déclencher une série de révélations qui amèneront Estella à se laisser envahir par sa part sombre, au point de donner naissance à l'impitoyable Cruella, une brillante jeune femme assoiffée de mode et de vengeance ...

[AVIS] Cruella, une origin story d’enfer !

Encore un remake Disney en prise de vues réelles me diriez vous ? Oui, mais ici c'est différent ! Aussi étonnant que ça puisse paraître, les 101 Dalmatiens ont ouvert la saison des remakes en prises de vues réelles chez Disney dès 1996 ! Réalisé par Stephen Herek, le premier film mettait en scène Glenn Close dans une Cruella d'Enfer très appréciée des fans et de la critique. Un rôle qui lui valut d'ailleurs une nominations aux Golden Globes, rien que ça ! S'en suivit une suite de trop, Les 102 DalmatiensKevin Lima réalisateur du sublime Tarzan (1999) mettait en scène Glenn Close face à un Gérard Depardieu en tenue léopard. (clique ici pour découvrir l'horreur)

Après cette horreur, 20ans passèrent avant de redonner à Disney l'envie ressortir Cruella des tiroirs. Le film, en plus de devoir redorer le blason des 101 Dalmatiens va devoir endosser la lourde responsabilité d'être le premier film Disney à renouer avec les salles après l'épidémie de COVID-19. Fin d'une licence à bout de souffle ou début d'une nouvelle aventure, qu'en est-il de ce Cruella ?

[AVIS] Cruella, une origin story d’enfer !Emma Stone est Cruella

Cruella raconte l'histoire d'Estella, une orpheline qui dans le Londres des années 1970 veut se faire un nom dans la mode. Remarquée par la baronne vonHellman (interprétée avec brio par Emma Thompson), une grande figure de la mode, Estella va peu à peu se muer en un personnage cruel et diabolique. Cheveux noir et blanc entre le Ying et le Yang, Cruella se dévoile sous un nouveau jour, tout en nuance et loin de la vision manichéenne que l'ont nous avait offert par le passé.

Ce n'est sans déplaire à Emma Stone (Oscar de la meilleure actrice pour La La Land), qui se donne à fond et se fait plaisir ! Aussi productrice du film comme son ancienne interprète Glenn Close, on la sent investie dans ce rôle pourtant trop sage par rapport à l'animée. Séquences de tabagisme interdits chez Disney depuis 2007, la fameuse cigarette à la fumée verte symbole du personnage a laissé sa place à une Cruella plus humaine, moins borderline. Un autre personnage en somme. On avait peur de voir un film calqué sur le Joker, il n'en est rien !

Et si l'idée que ce personnage est la future Cruella des 101 Dalmatiens pose question, le film lui met tout le monde d'accord ! Réalisé par Craig Gillespie à qui l'on doit l'excellent et The Finest Hours, Cruella puise ses inspirations dans un subtile mélange de et du film Le diable s'habille en prada. L'idée peut faire sourire mais derrière la sublime direction artistique signée Martin Foley (Hugo Cabret) se cache clairement une fusion de films de gangster et d'une immersion dans le monde de la mode.

[AVIS] Cruella, une origin story d’enfer !Paul Walter Hauser est Horace, Emma Stone est Cruella et Joel Fry est Jasper

Niveau direction artistique, le film se place ainsi dans le haut du panier. Pour l'anecdote, Jenny Beavan en charge des costumes (Oscarisée pour et Chambre avec vue) a réalisé 47 tenues rien que pour Cruella. Chaque personnage a ses teintes, ses costumes bien définies. Bien que certaines tenues sonnent trop moderne on a le droit ici a un vrai défilé de mode, inspiré d' Alexander Mcqueen, Vivienne Westwood ou encore de la marque Blody Map ! L'immersion dans le monde de la mode est total et les amateurs de cet art vestimentaire seront servis.

Une immersion évidemment très bien amenée par les personnages et les acteurs de talents qui se font plaisir. Emma Thompson est d'un grand talent comme à son habitude, et Paul Walter Hauser font les parfait sidekick, un plaisir de retrouver Emily Beecham prix d'interprétation à Cannespour Little Joe qui se fait trop rare au cinémaet Mark Strong l'un des acteurs de second plan les plus présents dans le cinéma actuel.

Cruella est ainsi un bon plaisir visuel (à part certains effets spéciaux douteux) mais aussi sonore. A l'image du Joker ou des , et ambiance Londonienne rock des années 70′ le film nous offre de nombreux titres de Queen, Blondie, Supertramp ou encore The Clash assez bien placés.

C'est rythmé, plein de péripéties et artistiquement intéressant, Cruella réussi l'exploit de ne pas être mauvais. Si l'on ne voit toujours pas le rapport avec la Cruella des 101 Dalmatiens le film offre tout de même un bon divertissement, plaisir coupable et une belle surprise. On espère cependant que la suite déjà en production nous expliquera comment ce personnage deviendra par la suite la fameuse Cruella d'enfer.

N'oubliez pas de rester jusqu'à la fin du générique pour une petite surprise.

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