THE HANDMAID TALE S04 (OCS) – 13/20
June poursuit son épopée vengeresse au cœur d’une dystopie toujours aussi brutale et The handmaid’s Tale écrit dans sa chair et de son sang son violent pamphlet féministe.
Les premiers épisodes donnent une impression de redite. Mâchoire serrée, regard hagard ou halluciné, June n’est plus tout à fait elle-même. Elle affronte une fois de plus l’horreur, l’ultra-violence. A l’image, on est proche de la torture porn.
Mais c’est au moment où la lassitude nous gagne que résonne At Last d’Etta James et ENFIN, les murs de Gilead s’écartent. L’histoire peut prendre un nouveau tour et enfin changer de point de vue.
De plus la série peut toujours compter sur un esthétisme sophistiqué, des plans ultra travaillés au niveau des angles de caméra et de la lumière. C’est un poil complaisant, mais c’est beau, indéniablement. Et a priori, la vengeance de June ne fait que débuter…
LOKI S01 (Disney+) – 13/20
Le personnage le plus intéressant du MCU obtient enfin son propre show. Loki est au cœur de la série la plus ambitieuse de Marvel jusqu’à présent qui, si elle débouche sur une révolution en termes de narration du célèbre univers partagé, aura mis du temps à déployer toute sa mesure (ça s’emballe à partir de l’épisode 4).
Le personnage s’affadit un peu au fil des épisodes et la série n’embrasse que partiellement sa complexité. La faute à des arcs bavards qui s’étirent inutilement et des concepts bien abscons pour les non-initiés.
Loki est de surcroit chiche en action et un peu cheap au niveau des effets spéciaux, même si l’esthétique de la TVA qui fait référence à l’identité visuelle des enseignes des années 80 qui se projetaient dans le 21ème siècle est intéressante et originale.
Mais si quelque chose fonctionne parfaitement, ce sont bien les duos que forme Loki avec Mobius et Sylvie (Lady Loki). A la fois drôles et intelligents, ils aident à appréhender plus ludiquement la masse d’information que la série délivre.
Car Loki fout un beau bordel dans le MCU alors que la phase 4 est à peine amorcée.
On a vraiment hâte de voir les impacts que la série aura sur les prochains projets.
ATYPICAL S04 (Netflix) – 15/20
Le final de la série doudou est à la hauteur des trois précédentes, mettant un peu plus l’accent sur le personnage de Casey et nous épargnant les dramas des parents. Elle évite ainsi le piège de la répétition, d’autant plus que Sam expérimente la fac et la colloc, confrontant son handicap à sa nouvelle vie d’adulte.
Une série avec un cœur gros comme ça (le notre est un peu serré à l’idée de leur dire au revoir).
SWEET TOOTH S01 (Netflix) – 14/20
Série fantastique bien plus dure qu’elle n’y parait (et qui résonne assez fortement avec le réel), Sweet tooth ne cesse de nous surprendre au fil des épisodes et nous accroche à son intrigue au fur et à mesure que son univers s’étend.
Le décalage entre la cruauté de ce nouveau monde et la bienveillance qui entoure Gus fait tout le sel de la série. Imaginée pour tenir de nombreuses saisons (la série est tirée d’un comic bien plus sombre parait-il), on attend impatiemment la suite.