[CRITIQUE] : Sweet Girl

[CRITIQUE] : Sweet Girl

Réalisateur : Brian Mendoza
Acteurs : Jason Momoa, Isabela Merced, Adria Arjona, Justin Bartha,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Action.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h36min
Synopsis :
Un homme jure de venger les responsables de la mort de sa femme, tout en protégeant sa fille, la seule famille qu'il lui reste.


Critique :

Bourrin et simpliste jusque dans la moindre ligne de son récit prétexte, pas même plombé par un twist final à la subtilité toute relative, #SweetGirl est une sympathique bisserie prenant les contours d'un revenge movie à 2 âmes aussi convenu et facile qu'il est rugueux et humain. pic.twitter.com/LAYcn3RMPs

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 22, 2021

Curieuse carrière que celle de Jason Momoa, passé de second couteau de luxe - et physiquement imposant - de séries TV gentiment populaires, à micro-breakout star avec un reboot manqué - le Conan de Marcus Nispel -, avant de briguer celui de money maker grâce à une - unique - saison de Game of Thrones, mais surtout le rôle d'Arthur Curry au sein d'un Worlds of DC ou il conserve une côte plutôt conséquente (le second opus est actuellement en tournage).
Dit statut lui permettant de graviter aussi bien en tant que lead de quelques shows sculptés sur sa personne, que de petites bisseries plus ou moins recommandables, qui feraient presque pâlir de jalousie les vieux routards des bacs à DVD/Blu-ray - avec lesquels il fricote même parfois.
Un peu comme Sweet Girl en somme, série B tout droit sortie des 80s/90s et catapulté directement dans la section " burnée " de Netflix, aux côtés de Tyler Rake ou encore Balle Perdue.

[CRITIQUE] : Sweet Girl

Copyright Clay Enos / Netflix


Premier long-métrage de Brian Mendoza, déjà derrière la série stupido-enneigée Braven portée par Momoa (on reste en famille donc), ce bout de cinéma sans grande prétention - ni grande ambition, soyons honnête - fonce tête baissée dans le giron " Taken-esque " du revenge movie balisé et musclé, tout en cherchant à grappiller un supplément de coeur qui lui sied étonnamment bien.
Bourrin et simpliste jusque dans la moindre ligne de son récit prétexte (un homme anéanti par le chagrin, se promet de punir les auteurs de la mort de sa femme, tout en protégeant la prunelle de ses yeux), pas même plombé par un twist final à la subtilité toute relative, Sweet Girl se veut comme une expérience ou chaque scène à la cohérence il est vrai discutable (et ce dès l'essence même du pitch, ou la vendetta du héros va à l'encontre même de l'idée de ne jamais mettre en danger sa propre fille), se fait la pièce d'un puzzle un poil plus complexe et surprenant qu'il n'en a l'air, même si ses élans conspirationnistes sont aussi fin qu'une feuille de papier toilette Lotus.
Mis en boite avec le dynamisme d'un koala sous lexomil, ne rendant jamais captivant ses longs tunnels de dialogues emballés dans une photographie terne au possible, la réalisation ne vit que dans les quelques soubresauts d'action savamment brutaux et découpés à la serpe, comme si Mendoza, tout comme son auditoire, n'était là que pour ça.

[CRITIQUE] : Sweet Girl

Copyright Clay Enos / Netflix


Heureusement généreux en bouillabaisse d'os et de sang, la séance gagne en vigueur et en intensité dès lors ou Momoa laisse parler la musicalité sauvage de son jeu, à l'investissement émotionnel rappelant les jolies heures de sa filmo (la merveilleuse et essentielle The Red Road), et à laquelle la définitivement intéressante à suivre Isabela Merced, offre un solide répondant.
En résulte alors un revenge movie à deux âmes aussi convenu et facile qu'il est rugueux et intimement humain, à la charge frontale contre la corruption des Big Pharmas autant qu'il manque de puissance et d'impact dans sa mise en scène et sa narration.
Un vrai film Netflix en somme, dans sa plus pure définition.
Jonathan Chevrier
 
[CRITIQUE] : Sweet Girl