Les scènes de votre histoire sont les étapes spécifiques par lesquelles les motivations de votre personnage principal sont mises en œuvre contre une opposition, interne ou externe, ou les deux. Car si rien ne s'oppose aux motivations, la frustration du lecteur/spectateur tombera comme un couperet.
L'opposition, c'est-à-dire le conflit, est l'essence du drame. Le récit de Don Juan serait bien fade s'il n'y avait pas la vengeance de la figure paternelle pour envoyer Don Juan à une damnation bien méritée.
Inversement, la victimisation ne fonctionne pas non plus. Pour qu'il y ait opposition, il doit y avoir une motivation. A toute conséquence, sa cause. Aussi, la fiction n'est pas le fait divers. La tragédie existe lorsque non seulement le héros ou l'héroïne échouent dans leur objectif mais aussi sur un plan personnel.
Le Capitaine Achab est un tel héros tragique. Toute œuvre de fiction sera passionnante si vous parvenez à mettre en place l'image d'un combat entre un prédateur et une proie. Cette relation entre un protagoniste et un antagoniste se joue dans tous les genres : faites d'un vampire, par exemple, le héros d'un récit en axant ce récit davantage sur ce dont il a besoin, sur ses aspirations plutôt que sur ses méfaits, vous pourriez avoir ainsi une histoire à l'optimisme certain.
Un combat égal
Retenez que même si votre personnage principal est surpassé par les attributs inhérents au méchant de l'histoire, il possède néanmoins une chance de l'emporter. La question dramatique en somme est de savoir si il ou elle seront capables de la saisir.
Que la fin soit heureuse ou bien tragique au sens habituel du terme, toute histoire doit être fondée sur un conflit efficace et bien ancré, dans lequel les forces en présence - qu'il s'agisse de personnes, d'idées, d'attitudes ou d'un mélange des deux - sont au moins assez équilibrées pour que l'issue finale soit incertaine. En fait, les forces qui s'opposent au protagoniste devraient sembler les plus fortes, afin de créer du drame et du suspense. Mais pas un déséquilibre total.
Le destin d'Œdipe est scellé. Pourquoi alors son récit est-il si captivant ? Parce que ce n'est pas la malédiction qui est au centre de l'histoire, une malédiction qu'Œdipe ignore, mais son combat pour lutter contre elle.
Une lutte, du conflit, un besoin inassouvi, des aspirations, des choix à faire sont les fondamentaux d'une intrigue réussie.
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