OSS117: Alerte rouge en Afrique noire

Par Dukefleed
Une valeur sûre pour les adeptes de la "franchise"

Nous voilà propulsé en 1980 avec un Hubert vieillissant et plus pathétique que jamais. Pour cette nouvelle mission, ses supérieurs le pensent dans un premier temps fini mais l’associent en définitive avec un jeunot aux dents longues OSS1001. Et c’est vrai qu’il parait dépassé par la jeunesse, lui le fier espion des années Coty. 1980 la fin des années Giscard offrent quelques bonnes blagues sur le président comme l’allusion aux diamants de Bokassa par exemple. Mais cette époque permet de montrer un OSS117 symbole du monde d’avant qui répète à volonté que l’arrivée de Mitterrand au pouvoir serait synonyme de chars russes sur les Champs Elysées, de queues dans les magasins,… discours relayés à l’époque par les conservateurs.

Bon an mal an, cet opus réalisé par Bedos reste fidèle aux codes des deux premiers d’Hazanavicius avec un Hubert macho, raciste, suffisant et arrogant. Et ce personnage et surtout la composition qu’en livre Dujardin entre regards ou attitudes équivoques font tout le sel du film. On prend beaucoup de plaisir à voir et revoir Hubert. Excepté qu’Halin et Bedos, à chaque vanne audacieuse sur l’Afrique et les africains, la fait suivre par une excuse ou  une justification : un politiquement incorrect moins assumé. Moins assumé, car Hazanavicius n’éprouvait pas d’admiration pour OSS et le faisait passer pour un parfait benêt ; Bedos épargne plus son personnage.

Du côté du scénario aussi, on peut être déçu ; déjà sur le timing, l’alléger le film d’un quart d’heure aurait bénéfique. L’intrigue est en effet plus poussive et décousue et oublie les seconds rôles dont les femmes.

Par contre le clin d’œil appuyé lors du générique et de la séquence d’ouverture à James Bond des 80’ donne le ton ; et c’est assez bien réussi.

Un bon moment pour les amateurs de la franchise ; perso, toujours content de retrouver OSS par Dujardin.

Sorti en 2021

Ma note: 14/20