Lâché par l’Etat français et même livré au dirigeant d’un pays africain qu’il était censé exécuter au nom de l’Etat français ; Joss Beaumont n’aura d’autres motivations que de s’évader de sa geôle africaine et de venir se venger de ceux qui l’ont lâché. Tueur professionnel au service de l’Etat, son retour en France fait trembler le plus haut niveau de l’Etat.
Jean-Paul Belmondo fait du Bébel de bout en bout dans ce film mis en image par Georges Lautner et dialogué par Michel Audiard. Les cascades sont au rendez-vous dont une course poursuite auto se terminant sur l’esplanade du Trocadero très bien chorégraphiée ; quelques bastons vitaminées ; mais çà ne suffit pas. Malgré un casting avec les seconds rôles majeurs des 80’s, le film ne tient pas la distance faute à un scénario malingre et à une mise en scène purement fonctionnelle. Même Audiard semble avoir mis le frein à main ; deux à trois répliques notables, le minimum légal. Y avait aussi des moyens au niveau de la musique avec Ennio Moriccone à la partition et qui livre un thème magnifique, véritable personnage du film. Morceau que Lautner exploite jusqu’à épuisement de nos oreilles ; je n’ai rien à dire, rien à montrer ; aller je vais mettre un coup de « Chi Mai ». Et puis les femmes cantonnées aux rôles de faire valoir, en 2020, c’est choquant.
Nostalgie quand tu nous tiens ; à sa sortie, j’avais été bouleversé, surtout par sa fin sèche. Peut-être ma première fin de film pas happy end du tout. Aujourd’hui, toujours ému par la fin de ce héros intègre, mais très critique sur tout le reste.
Sorti en 1981
Ma note: 10/20