Un grand merci à Universal Pictures pour m’avoir permis de découvrir et de chroniquer le DVD du film « All my life » de Marc Meyers.
« On peut espérer vivre en moyenne 23 375 jours. Mais après tout, desquels se souvient-on vraiment ? »
Inspiré par la véritable histoire d’amour qui a passionné un pays entier, All My Life suit le parcours de Salomon et Jennifer, deux jeunes fiancés frappés en plein envol par les aléas du destin. A la suite d'une terrible nouvelle qui va compromettre leur avenir, ils prennent ainsi la décision délicate de hâter leurs noces.
« Le spring break il y en a un tous les ans. Sauf que j’ai une chance sur cinq de pas passer l’année »
Les histoires d’amour finissent mal en général. D’ailleurs, la formule consacrée ne dit-elle pas : « jusqu’à ce que la mort vous sépare ? ». Un adage qu’Hollywood semble maitriser en tous cas à la perfection. Et que les studios savent, de temps à autre, remettre au goût du jour pour tirer sur notre petite corde sensible en nous proposant de grands drames bouleversants : « Love story », « Tendres passions », « Out of Africa », « Ghost », « Titanic », « Le patient anglais »… Autant de films qui jouent sur la précarité de l’existence et la fragilité du bonheur qui unit parfois deux êtres. Un sous-genre largement décliné, depuis une dizaine d’années, autour des amours adolescentes (« Nos étoiles contraires », « A deux mètres de toi », « Now is good »…).
« Ne me dis pas adieu maintenant. Ne baisse pas les bras. »
Surfant sur cette vague, Marc Meyers – réalisateur d’une poignée de longs restés inédits sur nos écrans, exception faite de « Human capital » sorti en direct-to-video – porte à l’écran avec « All my life » une histoire vraie : celle de Solomon Chau, un jeune canadien frappé d’un cancer aussi fulgurant qu’incurable, dont la campagne de fundraising lancée en 2015 par ses amis pour lui organiser son en urgence le mariage de ses rêves avait attiré l’attention des médias et largement ému les internautes. Forcément, cela ne laissait que peu de doutes quant à l’issue du film. Et pouvait laisser craindre a fortiori un énième mélo lacrymal. Seulement voilà, Marc Meyers tente intelligemment de prendre le contrepied de son sujet, forcément dramatique, pour le traiter - un peu - à la manière d’un feel-good movie. Pas question donc pour ses personnages de s’apitoyer sur leur sort ou sur le caractère particulièrement injuste du destin mais, au contraire, de se servir de cette terrible épreuve pour célébrer la beauté de la vie et la chance d’avoir – malgré les aléas du destin – trouvé son âme sœur. Dommage dès lors que le cinéaste ne puisse éviter l’écueil de parsemer son film ci et là de scènes terriblement mièvres et artificielles (l’improbable demande en mariage façon lipdub qui reste franchement too much). Car derrière, Harry Shum Jr et Jessica Rothe forment un couple de cinéma plein de fraicheur et finalement assez attachant. Loin d’être la catastrophe attendue et redoutée, « All my life » s’avère être un mélodrame étonnement solaire et sympathique, dont le principal défaut réside sans doute dans sa construction un peu trop convenue et son esthétique de téléfilm façon « roman-photo ». Les âmes romantiques apprécieront.
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Le DVD : Le film est présenté en version originale américaine (5.1) ainsi qu’en versions française, allemande, italienne et espagnole (toutes 5.1). Des sous-titres français, anglais, allemands, italiens, espagnols, néerlandais, portugais, suédois, norvégiens, finlandais, danois et arabes sont également disponibles.
Aucun bonus ne vient compléter cette édition.
Édité par Universal Pictures, « All my life » est disponible en DVD depuis le 1er septembre 2021.
Le site Internet de Universal Pictures est ici. Sa page Facebook est ici.