©Fannie Hourdeaux/Trois Jours De Marche / ADJCI / 2019
©Trois Jours De Marche / ADJCI / 2019
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Pourquoi voir Dibbuk ?
Comme pour Le Dibbouk (1937) de Michał Waszyński, véritable monument d'un cinéma yiddish désormais disparu, Dibbuk de Dayan D. Oualid, s'inspire du thème folklorique du dibbouk, qui est dans la tradition juive kabbaliste, un esprit qui vient posséder le corps d'un vivant.
Réalisé par Dayan D. Oualid, Dibbuk suit l'histoire de Dan (Dayan D. Oualid), un homme pieux qui vie en marge de la communauté juive du XIXe arrondissement de Paris, Sarah, une jeune femme, lui demande d'ausculter son mari Eli.
A son arrivé, Dan voit tout de suite que le mari de Sarah n'est pas dans son état normal, pour Dan, Eli est possédé par un dibbuk, devant ses informations, Dan convoque un minian, un quorum de dix hommes adultes de confession israélite, afin de procéder à un exorcisme.
Dayan D. Oualid, est un cinéaste qui est issu de l’École Supérieure d’Études Cinématographiques de Paris, il crée avec des camarades de classe l’Association Des Jeunes Cinéastes Indépendants, il a produit plusieurs courts-métrages, clips et publicités, il est également le fondateur avec Guillaume Schmitt, Emilie Potet, Luc Finalteri et Raphaël Pierre-Bloch, de la société de production Trois Jours de Marche.
Avec Dibbuk, Dayan D. Oualid nous immerge au sein d’une communauté juive parisienne, chose rare dans le paysage cinématographique français, de plus, le cinéaste livre un film de genre made in France dès plus intéressent car encré dans un univers réaliste et donc plus à même d'impliquer le spectateur.
Vainqueur du Grand Prix du Court-Métrage au Festival International du Film Fantastique de Gérardmer 2020, Dibbuk est un court-métrage qui ne bénéficie pas d'un budget colossal mais tourne ce qui pourrais paraitre comme une faiblesse en une force.
Dibbuk a des allures de documentaire tant le le réalisme est présent, on suit pas à pas les préparatifs de la cérémonie pour libérer Eli, une immersion totale qui est possible grâce à l'ambiance crée par le réalisateur, le rythme et la musique de YOM (La veillée, Gainsbourg (Vie héroïque)) viennent parfaire le tout.
Comme dans The Vigil de Keith Thomas, Dayan D. Oualid film le début de l’exorcisme comme une préparation à la guerre, les membres du minian se munissent des trois objets rituels, les tefillin (phylactères), le tallit (châle de prière) et la kippa, comme des chevaliers se munissent de leurs armures.
Dibbuk prouve, si cela était nécessaire, que le cinéma français regorge de cinéastes qui offrent de réelles propositions de cinéma, des films qui sortent des sentiers battus pour le plus grand plaisir des spectateurs.
Film de genre quasi documentaire, Dibbuk nous immerge dans la mythologie juive et kabbalistique au cœur de Paris, un parti pris très intéressant qui se démarque des autres films de genre, un court-métrage qui mérite son Grand Prix au Festival International du Film Fantastique de Gérardmer, vivement d'autres réalisations de Dayan D. Oualid.
Une réussite
©Trois Jours De Marche / ADJCI / 2019
Synopsis :
Dan, un homme pieux qui vie en marge de la communauté juive du XIXe arrondissement de Paris, se voit confier une mission par Sarah, une jeune femme, qui lui demande d'ausculter son mari Eli.
A son arrivé, Dan voit tout de suite que le mari de Sarah n'est pas dans son état normal, pour Dan, Eli est possédé par un dibbuk, devant ses informations, Dan convoque un minian, un quorum de dix hommes adultes de confession israélite, afin de procéder à un exorcisme.
©Trois Jours De Marche / ADJCI / 2019
Anecdotes :
Dibbuk a remporté le Grand Prix du Court-Métrage au Festival International du Film Fantastique de Gérardmer de 2020.
©Trois Jours De Marche / ADJCI / 2019
Le court-métrage est disponible sur la plateforme Shadowz.
©Trois Jours De Marche / ADJCI / 2019
Le court-métrage dure 32 minutes.
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Dibbuk est la première réalisation de Dayan D. Oualid.
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