The French Dispatch

The French Dispatch

Ceux qui me connaissent bien savent qu'il y a une petite (très petite) décennie,  j'ai écrit un mémoire sur ce fabuleux réalisateur qu'est Wes Anderson. C'est donc en fan que je me suis précipitée à la première séance de ce nouveau film de mon adulé cinéaste. 

Qu'est-ce que j'en ai pensé ? Eh bien, ce long-métrage regorge d'idées, de trouvailles visuelles et scénaristiques. Il s'agit là d'un véritable petit bonbon à déguster. Mais il y a un mais. Wes Anderson n'a plus rien à prouver ; c'est - on le sait déjà : un orfèvre du cinéma. Et pour The French Dispatch, on dirait que le génie, génial réalisateur s'est reposé sur ses lauriers. Tout est merveilleusement mis en scène dans ce film, il fourmille de caméos d'acteurs pour la plupart (cocorico !) frenchy. On se plaît, en effet, à apercevoir dans le premier sketch (j'y reviendrai) un Denis Ménochet, geôlier ou encore un Damien Bonnard (dans le sketch final) qui réceptionne un curieux colis d'un avion et pour finir Benjamin Lavernhe qui expose une toile (une seconde chrono à l'écran !). Il faut donc avoir l'œil pour voir tout ce que nous offre ces riches plans. Donc, à mon humble avis, ce nouveau film mérite une deuxième vision car il est - à juste titre - trop riche de détails. Sauf, que le tout provoque à la première vision, en tout cas, un ennui poli. C'est un comble d'ailleurs que j'emploie ce terme car la ville fictive à l'écran (Angoulême) se nomme Ennui-sur-Blasé.

On se perd donc dans ces quatre histoires, ce film à sketches illustrant celui d'un journal fictif "The French Dispatch" dont le rédacteur en chef n'est d'autre que l'inénarrable Bill Murray de tous les films (sauf le premier) de Wes Anderson. 

Au final, The French Dispatch souffre de son attente trop longue (plus d'un an tout de même !) mais n'est pas pour moi un cuisant échec. C'est un film qui se dégustera avec le temps, les années et d'autres visionnages. J'attends donc de le re-découvrir. Cela dit, et il faut le dire, Wes doit à tout prix se relancer dans le film d'animation tant il rend dans la dernière partie du film un merveilleux hommage à la ligne claire et l'animation en général. N'oublions pas aussi ses multiples références amusées au cinéma français (Tati, Godard et j'en passe..) et sa remise au goût du jour (sublime) du tube de Christophe : Aline.

En bref, un long-métrage bien mais sans plus. 

Allez, à la revoyure, cher Wes.

Une fan.

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