1964 et pourtant d’une modernité absolue, ce film révèle les qualités incroyables de mise en scène dont fait preuve le jeune Philippe De Broca, un cinéaste français sous-évalué. D’un scénario assez maigre, d’un budget ridicule et avec une équipe super réduite, il parvient à faire un film d’aventure haletant de bout en bout ; une obsession guide ce film, maintenir le rythme. Tourné comme une course poursuite de 1h40, il fait preuve sans cesse d’invention au niveau de la mise en scène afin de ne pas lasser le spectateur. On suit donc Belmondo et Dorléac de Paris à Rio pour clore à Brasilia en pleine construction dans une sorte de frénésie autour d’un mystérieux trésor et de statuettes amérindiennes. Déjà rien que pour les scènes tournées à Brasilia, ville en pleine construction qui deviendra capitale, c’est magique. Ensuite, Philippe de Broca, et sans chauvinisme puisque Spielberg dira s’être inspiré de ce film pour créer Indiana Jones, pose les bases du film d’aventure moderne. Belmondo réalise ici parmi ses cascades les plus périlleuses en mode Tintin des 60’s. La faiblesse du scénario par contre finit par limiter l’intérêt du film à un exercice de style.
Sorti en 1964
Ma note: 14/20