SEX EDUCATION S03 (Netflix) – 15/20
Une saison 3 qui continue à creuser la relation des ados au sexe avec un mélange de culot et de bienveillance toujours aussi miraculeux, ne reculant devant aucun tabou. Les personnages sont également de plus en plus attachants, certains rôles secondaires se révèlent être de vraies bombes d’émotions (Adam et Ruby). Elle se renouvelle parfaitement bien tout en gardant son sel.
C’est aussi la série la plus body positive du petit écran, le naturel qu’elle dégage fait un bien fou. Confirmation qu’on aurait adoré voir ce genre de programme quand on avait 16 ans (mais y’avait que 6 chaines…)
L’OPERA S01 – (OCS) – 14/20
Si le premier épisode peine à convaincre, un peu lourdaud dans son exposition, cela vaut la peine de rester un peu plus longtemps. Les personnages prennent en effet rapidement plus de relief, et on accroche à ce soap chic, ce soap opéra (vous l’avez ?), qui nous immerge dans le quotidien de cette école de l’excellence. Se télescopent alors ambitions personnelles et vision collective dans un contexte sociale brûlant de réforme du statut des danseurs étoile, un moment charnière pour l’institution et son futur. Le scénario pousse parfois le bouchon un peu loin quand il s’agit de plonger ses personnages dans des situations de crise, mais rend bien compte des sacrifices qu’exigent la formation, ses ravages sur les corps et cette lutte permanente pour la reconnaissance. On n’est vraiment pas contre une saison 2, avec beaucoup de Suzy Bemba, la révélation de la série, jeune actrice de caractère au jeu subtil. Et de Personnaz aussi, qui est excelle en directeur arrogant et fragile.
Une belle surprise pour peu qu’on lui laisse le temps.
THE MORNING SHOW S02 (APPLETV+) – 12,5/20
Entre le covid, le traitement de la cancel culture et les conséquences du drame de la première saison, le show ne sait plus trop bien sur quel pied danser. Si elle reste profondément féministe, cette saison 2 semble un peu plus confuse dans ses combats, multiplie les sous-intrigues inégales (Reese Witherspoon est particulièrement mal servie) et n’atteint jamais la justesse, l’émotion et la colère rentrée de l’excellente première saison.
Si elle se rattrape sur la fin, elle n’échappe pas au syndrome de la deuxième saison superflue. Ceci dit, ses actrices restent son meilleur atout, surtout avec l’apport de Julia Margulies.