La mule

La muleClint est usé

Un papy horticulteur de 80 berges voie son affaire saisie par les huissiers. Il n’a pas envie de lâcher la barre ; aux Etats Unis, on bosse jusqu’à la mort ; retraite connait pas. Première leçon de vie ; punaise ce pays fait rêver. Il risque de finir sa vie ruiné en ayant vécu de sa passion, et pour cette dernière il a négligé sa famille qui le lui rend bien. Waouw, être un self made man, çà fait envie. Lors d’une scène de fiançailles, par un tour scénaristique périlleux, Clint Eastwood (scénariste – réalisateur et acteur) met en relation son héro joué par lui-même avec un trafiquant de drogue. Et le vieux américain du Sud, un rôle sans subtilité qu’il adore interprété, se retrouve à faire la mule derrière son costume respectable ; punaise on n’est dans « Breaking Bad ». Ah que non !!! Le comique est léger et répétitif et l’émotion peine à émerger. Son histoire avance bon an mal an, sans transcendance mais dans un classicisme respectable. On finit par prendre plaisir de le suivre en se disant bien que tout ne finira pas bien du tout. Et boum à 30’ de la fin afin de clore son récit comme il l’avait décidé depuis le début, il sort de son chapeau une grosse ficelle scénaristique ; un cancer qui tombe dont ne sait où ? Et là Clint m’a perdu en route, je suis irrémédiablement sorti du film. Trop facile et tiré par les cheveux ; et tout ce que l’on a accepté tout au long du film d’un cinéma populaire parfois simpliste ressurgit dans ce final pour laisser un goût amer sur cette prestation. Un film bien moyen au bout du compte.

Sorti en 2019

Ma note: 10/20