[CRITIQUE] : Rosy

[CRITIQUE] : Rosy
Réalisatrice : Marine Barnérias
Acteurs : -
Budget : -
Distributeur : Gaumont Distribution
Nationalité : Français.
Genre : Documentaire.
Durée : 1h26min.
Synopsis :
Marine, jeune étudiante de 21 ans, apprend qu’elle est atteinte d’une sclérose en plaques, une maladie auto-immune incurable. Le choc de l'annonce, l'urgence de la situation et le besoin de prendre une décision quant au traitement à suivre, la poussent à trouver une solution en elle... Elle décide de partir pour un long voyage initiatique dans 3 pays : la Nouvelle-Zélande pour redécouvrir son corps, la Birmanie pour apaiser son esprit et la Mongolie pour renouer avec son âme. À travers des expériences inoubliables, Marine part à la rencontre d'elle-même et d'un nouvel équilibre avec cette sclérose qu’elle surnomme Rosy.

Critique :

#Rosy ou un condensé lumineux du voyage salutaire de Marine Barnérias, d'une sincérité aussi renversante que son intention est dénué de tout voyeurisme putassier : elle se livre à coeur ouvert, dévoile sa personnalité solaire et fait preuve d'un courage admirable et inspirant. pic.twitter.com/BmphlSHKH9

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 6, 2022

À  21 ans, nous nous sommes tous dit, candidement peut-être mais après tout, c'est tout à fait légitime à cet âge, que le monde était à nous, que notre avenir n'attendait qu'à être tracé et que nos existences étaient devant nous.
Si le temps est le seul maître pour juger de ses prévisions résolument subjectives, elles ne sont pas forcément toutes générales tant la loterie imprévisible et objective qu'incarne la vie, ne distribue pas les mêmes cartes à tout le monde, et à même parfois la tendance à cruellement les redistribuer, quitte à tout bouleverser et de la plus douloureuse des manières qui soit.
C'est ce qui est arrivé à la rayonnante Marine qui, à cet âge charnière, a vu son destin s'écrouler (pour ne pas dire vulgairement les choses), lorsqu'elle apprend qu’elle est atteinte d’une sclérose en plaques incurable, et qui fait même pour ne pas arranger la situation, planer au-dessus d'elle la menace d’une possible paralysie totale.

[CRITIQUE] : Rosy

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Faisant fit de l'avis des médecins, elle ne commencera aucun traitement et décidera finalement d'entreprendre un libérateur voyage de neuf mois à travers le globe, seule avec pour seule compagnie une camera mais surtout une maladie qu'elle va tenter d'accepter mais aussi et surtout apprivoiser, puisqu'il est acté qu'elle la suivra toujours comme son ombre - qu'elle surnommera d'ailleurs Rosy, d'où le titre du documentaire.
Ce fameux documentaire, c'est un condensé vibrant et lumineux de ce voyage (déjà abordé au coeur de son livre Seper Hero. Le voyage interdit qui a donné du sens à ma vie), d'une honnêteté aussi renversante que son intention est dénué de tout voyeurisme putassier : elle se livre à coeur ouvert, dévoile sa personnalité solaire et fait preuve d'un courage admirable et inspirant.
Si certain pourront tiquer sur sa forme (que ce soit ses images tournées via un smartphone, ou la musique de Matthieu Chedid pas forcément utile), impossible en revanche de remettre en cause le fond, un témoignage énergique et sincère d'une femme devant vivre avec une coloc infernale.
Une vraie et belle surprise.
Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Rosy