[CRITIQUE] : Mother/Android

[CRITIQUE] : Mother/Android
Réalisateur : Mattson Tomlin
Acteurs :  Chloë Grace Moretz, Algee Smith, Raul Castillo,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Science-fiction, Thriller, Drame.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h50min.
Synopsis :
Dans un monde post-apocalyptique en proie à une violente révolte des androïdes, une jeune femme enceinte et son petit ami cherchent désespérément à se mettre à l'abri.

Critique :

#MotherAndroid ou une sorte de gloubiboulga mi-thriller, mi-survival apocalyptique sans vrai sens, dénué de toutes séquences fortes et suscitant même des rires improbables quand il se veut poignant. Reste la pauvre Chloë Grace Moretz, qui a désespérément besoin d'un nouvel agent. pic.twitter.com/e0KZUGPoVe

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) January 8, 2022

Il y a une habitude profondément irritante à Hollywood (mais pas que... mais surtout quand-même) qui veut que la majorité des productions ne cherchent pas à être originales, mais bien à user jusqu'à la moelle un concept/phénomène de mode un tant soit peu fédéré et populaire; comme si gagner une course ne reviendrait plus à chercher à être le premier à l'arrivée (un film original et/ou malin dans son recyclage d'une recette qui fonctionne) mais bien de ce bagarrer pour être le voire les, premiers seconds.
En ce sens, le bien nommé Mother/Android, premier long-métrage du wannabe cinéaste Mattson Tomlin (au scénario de The Batman signé Matt Reeves, mais aussi ici), aurait lui trébuché sur plusieurs haies avant de terminer sa course, trop pressé qu'il était de vouloir s'inscrire (comprendre " copier-coller " et " tirer profit de ") dans la droite lignée du récent Sans un Bruit (voire même de Terminator et du Fils de l'homme), pour mieux incarner un divertissement aussi impersonnel qu'oubliable, qui étonnamment - ou pas - ne dénote pas vraiment du catalogue annuel de Netflix, qui en a fait l'acquisition pour le distribuer à l'international...

[CRITIQUE] : Mother/Android

Credit...Seacia Pavao/Hulu


Thriller dystopique flanqué dans une réalité pas si lointaine (puisque tout ressemble à notre société contemporaine, excepté les éléments requis par l'intrigue), ou le service des androïdes à l'apparence humaine, fait le bonheur de l'humanité avant qu'ils ne lancent une révolte mortelle (ils veulent nous tuer et nous remplacer, syndrome Skynet), l'histoire suit celle du couple Georgia et Sam, qui doivent tenter de fuir leur banlieue du Massachusetts pour rejoindre Boston - supposément le seul endroit pour fuir le pays -, alors qu'elle est enceinte de neuf mois.
Évidemment, l'essentiel de l'histoire ne tient finalement pas tant sur ses ressorts science-fictionnels limités que sur tous les rebondissements/conflits faciles qui agrémentent un scénario amorphe et saccadé, faisant fébrilement écho à la pièce référence « RUR » de Karel Čapek (qui dégainait une révolte similaire de machines biologiques à l'apparence humaine, à l'origine dénuées de sensibilité et de sentiments); sorte de gloubiboulga mi-thriller, mi-survival et mi-teen movie apocalyptique étrange (puisque sans sens) et fauché, dénué de toutes séquences fortes et suscitant cruellement des rires improbables quand il se veut plus poignant.
Reste alors un traitement survolé mais intéressant du thème de la maternité, une photo soignée et une performance plutôt convaincante d'une Chloë Grace Moretz, qui a désespérément besoin d'un nouvel agent pour briller.
C'est maigre dans la balance donc, rachitique même...
Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Mother/Android