[Y-A-QUOI A LA TELE CETTE SEMAINE ?] : #153. Semaine du 9 au 15 janvier

Par Fuckcinephiles

Chaque semaine je continue à faire — pour vous — le tour des programmes TV en extirpant de tout cela une offre cinématographique autour de trois œuvres. Mais, je vais aussi vous proposer des contre-programmations ainsi que des secondes parties de soirée pour les cinéphiles insomniaques.
Semaine du 9 Janvier au 15 Janvier.


Dimanche 9 Janvier. Kingsman : Le Cercle d’Or de Matthew Vaughn sur TF1.
Kingsman, l’élite du renseignement britannique, fait face à une menace sans précédent. Alors qu’une bombe s’abat et détruit leur quartier général, les agents font la découverte d’une puissante organisation alliée nommée Statesman, fondée il y a bien longtemps aux Etats-Unis. Face à cet ultime danger, les deux services d’élite n’auront d’autre choix que de réunir leurs forces pour sauver le monde des griffes d’un impitoyable ennemi…
En 2015, Kingsman, premier du nom, fut une petite surprise. Bien décidé a implanter son espion au sein d’une franchise, Matthew Vaughn revient avec un second volet qui tient a montrer que cette saga ne tient pas vraiment a regarder vers le passé, mais bien s’ancrer dans son époque. Le Cercle d’Or est ainsi une œuvre délirante, ne refusant jamais d’embrasser une folie aussi décoiffante que foncièrement plaisante. Pour autant, entre sa méchante diaboliquement méchante, ses gadgets absurdement cools et même son guest Elton John-ien, le cinéaste s’appuie sur des vieux ingrédients mais mixer différemment. En effet, au bout du compte, Kingsman est une splendide BD en live action dont on aime les outrances et l’euphorie ambiante.
Mais aussi... France2 programme le Gone Girl de David Fincher. Un film, qui derrière l’apparence du thriller, cacher une autopsie sinistre du mariage. Les apparences étaient l’un des thèmes pivots de ce film qui permet à Fincher de tendre un miroir sur son propre métier. Le réalisateur manipule l’image afin de faire voir au spectateur ce qu’il veut lui montrer, Fincher c’est Amy, nous mentant pour mieux nous surprendre et nous laisser bouche bée.

Mardi 11 Janvier. L’Odyssée de Jérôme Salle sur France2.
1948. Jacques-Yves Cousteau, sa femme et ses deux fils, vivent au paradis, dans une jolie maison surplombant la mer Méditerranée. Mais Cousteau ne rêve que d’aventure. Grâce à son invention, un scaphandre autonome qui permet de respirer sous l’eau, il a découvert un Nouveau Monde. Désormais, ce monde, il veut l’explorer. Et pour ça, il est prêt à tout sacrifier.
L’exercice du biopic n’est pas une chose facile. En effet, on peut vite tomber dans la page wikipedia qui certes, documente bien la vie d’une personnalité, mais manque souvent d’âme. Durant un temps c’est d’ailleurs cette peur qui peut nous saisir devant L’Odysée qui s’étale sur plusieurs années. Pourtant, Jérôme Salle parvient à faire naitre autre chose au sein de ce récit. Un drame intime et donc humain, sur un homme plus à l’aise au fin fond des océans que dans son rôle d’époux, de père. Et c’est dans ces instants, quand on s’éloigne des exploits, des étapes et autre rebondissement que l’on parvient, un peu, qu’on parvient a ne plus voir un mythe, mais juste un être humain.

Jeudi 13 Janvier. I, Robot de Alex Proyas sur TF1SeriesFilms.
En 2035, les robots sont devenus de parfaits assistants pour les êtres humains. Le détective Del Spooner enquête sur le meurtre du docteur Alfred Lanning, un chercheur en robotique. Le principal suspect semble être un androïde nommé Sonny. Or, si l’on s’en réfère aux lois de la robotique, les robots ne sont pas dotés de la faculté de tuer…
Avant de devenir un réalisateur aussi intéressant qu’un débat sur Cnews, Alex Proyas avait su embrasser les normes du blockbuster hollywoodien tout en gardant la force de ces premiers métrages. I, Robot fait office de film passerelle. Celui qui unit les premières œuvres foncièrement géniales de Proyas et ces films sans âmes qu’il a continué à réaliser par la suite. Parvenant à être diablement efficace, impressionnant dans ses séquences d’action, le métrage est plus que cela. Il faut gratter de ces codes imposés, pour voir apparaitre des réflexions sur l’identité humaine qui ne sont pas sans rappeler Blade Runner. Bien sûr, I, Robot n’arrive jamais à la hauteur de ce mastodonte, mais il donne au divertissement grand public un petit plus, une âme ? Peut-être ?
Thibaut Ciavarella