DOPESICK (Minisérie Disney+) – 16/20
Série procédurale haletante et rigoureuse, Dopesick revient sur le scandale de l’Oxycontin qui a secoué les Etats-Unis dans les années 90. Elle raconte en détail comment le laboratoire Purdue, soutenu par la FDA (l’agence qui valide la commercialisation des médicaments) a sciemment menti à la population pour lancer un anti-douleur censé être révolutionnaire car non addictif. Résultat, une crise sanitaire sans précédent lié à une extrême dépendance aux opioïdes frappe le pays, entrainant une hausse spectaculaire de la criminalité, des overdoses, de la prostitution ou d’abandon d’enfants dans les régions les plus touchées.
Dans la lignée de l’excellent Dark Water, long métrage traitant d’un autre scandale sanitaire, Dopesick tire profit du format sériel pour aller plus loin dans la recherche des responsabilités, prendre le temps de poser les faits et de multiplier les points de vue tout en racontant des destins bouleversants. Entre corruption, aveuglement et complaisance des autorités, recherche du profit à tout prix, Dopesick expose au grand jour le cynisme et l’avidité de certains laboratoires privés.
Si on se perd un peu dans la chronologie, la narration, exigeante, faisant des allers-retours constants dans le temps, la démonstration est implacable.
Effarant, effrayant, révoltant, Dopesick, porté par un casting impérial (Mickael Keaton,Rosario Dawson en tête) ne peut pas laisser indifférent.
DEXTER NEW BLOOD (Minisérie Canal+) – 13/20
Tout le monde était à peu près d’accord pour dire que la fin de la série était ratée. En rappelant le showrunner des premières saisons et notamment la 4ème avec Trinity Killer (la meilleure et de loin), les producteurs comptaient bien apporter une conclusion décente à cette série culte.
On est loin de la qualité des débuts du show, c’est un peu foutraque et bancal, mais damned, on accroche comme au bon vieux temps. Dexter New Blood m’a redonnée le goût du binge-watching que j’avais un peu perdu. Une madeleine sanglante mais savoureuse.