Eric Gravel met une énergie folle dans sa mise en scène pour montrer la vie de dingue que vivent ces mamans solos pour tenir leurs rôles de mère, de ménagère et leur vie professionnelle… ou tout simplement pour tenir tout court ; leurs vies de femme passant au second plan faute de temps pour s’y consacrer. Il plonge son héroïne dans la banlieue parisienne ; lieu de vie choisi en couple à mi-parcours entre les emplois des deux visant à préserver un cadre de vie agréable aux enfants. Cependant une fois maman solo, Julie happé par le quotidien et les heures de transports a beaucoup de difficulté à tout faire rentrer dans des semaines décidemment bien chargées et trop courtes. Immersif, et la musique électro entêtante y contribue ; le spectateur est pris à la gorge de bout en bout à l’image d’une Julie luttant pour ne pas sombrer ; on se croirait dans un thriller social. Et Julie est incarnée par Laure Calamy habituée de prendre à bras le corps des rôles forts et qui bien souvent sur ces derniers films tient à elle seule le film sur ses épaules. Autant film social que film d’action, pas de grandes tirades ou de grandes théories ; juste une plongée dans une tranche de vie semblable aux quotidiens de nombreuses femmes ; des guerrières du quotidien. Bel hommage aux femmes honoré à la Mostra de Venise où le film a été à juste titre multi récompensé. A voir impérativement.
Sorti en 2022
Ma note: 17/20