[CRITIQUE] : Metal Lords

[CRITIQUE] : Metal Lords

Réalisateur : Peter Sollett
Acteurs : Jaeden Martell, Adrian Greensmith, Brett Gelman, Isis Hainsworth,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Comédie, Musical.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h37min.
Synopsis :
Deux ados pas vraiment populaires se jettent à fond dans le métal afin de remporter la Battle of the Bands, d'accéder à la gloire... Et d'être vénérés comme des dieux.


Critique :

Teen movie pas toujours fin et drôle mais qui ne tait jamais la douleur ni la solitude qui habitent ses jeunes héros dont il se soucie vraiment, #MetalLords n'est pas forcément un solo de guitare maîtrisé mais il incarne un riff qui balance suffisamment du petit bois pour charmer pic.twitter.com/JG59tt196J

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) April 8, 2022

Force est d'admettre que passer de showrunner important de l'un des shows les plus populaires de ces vingt dernières années, à scénariste d'un petit bout de teen movie métalleux made in Netflix, ce n'est pas vraiment l'évolution de carrière le plus évident qu'à pu choisir DB Weiss et pourtant, il a au moins le mérite d'intriguer... et même un petit peu plus que ça.
Même s'il ne sait jamais totalement sur quel pied danser (comme un ado), le bien nommé Metal Lords de Peter Sollet incarne un teen movie dramatique plus profond et inventif qu'il n'y paraît, même si plusieurs de ses élans dramatiques menacent souvent de traverser un territoire lourd de clichés.
La narration a d'ailleurs pour elle le bon point de ne jamais perdre de vue ces personnages et leurs luttes intérieurs, un facteur essentiel étant donné qu'elle traite assez adroitement d'ostracisme, de santé mentale fragile, de la parentalité douteuse, d'intimidation, d'identité au travers de l'amitié (parfois plus toxique qu'on le pense) et même des affres pas toujours heureux du premier amour.

[CRITIQUE] : Metal Lords

Copyright Scott Patrick Green / Netflix © 2022


Mais ce qui fait sans doute véritablement le sel et la douce singularité de ce modeste bout de cinéma (que l'on comparera hâtivement, et ce n'est vraiment pas à son avantage, au merveilleux Sing Street de John Carney, jusque dans son final sur scène - une compétition Battle of the Bands assez standard), c'est de prendre l'universalité de la musique pour traiter tous ses thèmes charnières et les intégrer aux basques d'une réflexion/exploration de ce ce que signifie vraiment «être métal» chez des ados en conflits avec le monde mais surtout avec eux-mêmes.
Surtout que Ramin Djawadi s'amuse ici comme un petit fou à retravailler des tubes populaires en mélodies solidement construites.
Comédie dramatique pas toujours fine et drôle mais qui ne tait jamais la douleur ni la solitude qui habitent ses jeunes héros dont il se soucie vraiment (d'autant que les personnages résolvent leurs différences de manière organique et avec l'unité de la musique), Metal Lords n'est pas forcément le solo de guitare le plus maîtrisé qui soit, mais il incarne un riff qui balance suffisamment du petit bois pour mériter le minimum d'attention dont il a besoin pour nous charmer.
Et c'est déjà pas si mal.
Jonathan Chevrier[CRITIQUE] : Metal Lords