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Pourquoi voir Un Havre de Paix ?
Né en 1981 dans le kibboutz Yehiam en Israël, Yona Rozenkier a grandi et travaillé comme fermier dans ce même kibboutz, après avoirs servi comme infirmier dans la brigade de parachutistes de Tsahal, Yona Rozenkier a commencé ses études de cinéma à l'école de cinéma de l'Université de Tel Aviv en 2007.
Il a commencé sa carrière en réalisant des courts métrages comme Khaya im Kasda (Bugs on a helmet) en 2011 ou encore Raz and Radja en 2012, il participe également à Water, une série de courts métrages réalisés par des réalisateurs israéliens et palestiniens.
Un Havre de Paix marque son passage au long métrage, un long métrage qui s'est fait remarquer dans de nombreux festivals, notamment celui du Festival du film de Jérusalem et celui de Locarno.
Dans Un Havre de Paix, on suit Yoav (Yoel Rozenkier), Itaï (Yona Rozenkier) et Avishai (Micha Rozenkier), trois frères qui se retrouvent pour l'enterrement de leur père dans le kibboutz de leur jeunesse.
La guerre fait rage à la frontière israélo-libanaise, Avishai, le plus jeune des trois frères doit partir deux jours après les obsèques pour rejoindre son régiment, ses deux frères qui ont déjà été soldats vont tout faire pour préparer leur frère à sa première guerre, comme leur père l'avait fait pour eux.
Au casting on retrouve le réalisateur lui même qui incarne Itaï, son premier rôle au cinéma, les deux frères d'Itaï son interprétés par les propres frères du cinéaste, Yoel et Micha Rozenkier.
Un Havre de Paix n'est pas un film de guerre mais plutôt un film qui a pour toile de fond la guerre, cette guerre qui fait malheureusement partie intégrante de l'histoire d'Israël depuis sa création.
Ici la guerre n'est jamais montrée frontalement, on parle des morts à la radio, les avions survolent le kibboutz, les explosions et les tires résonnent au loin.
Un Havre de Paix fait partie de ces films israéliens foncièrement anti-guerre, une œuvre choc qui mêle habilement jeux enfantins et réalité brute, le tout dans un déferlement de couleurs qui tranche avec la guerre.
Le cinéaste israélien réalise un film intelligent qui dénonce habilement la guerre et ses conséquences à travers le portrait de trois frères hantés par leurs démons.