[CRITIQUE] : Studio 666

[CRITIQUE] : Studio 666

Réalisateur : BJ McDonnell
Acteurs : Dave Grohl, Taylor Hawkins, Nate Mendel,...
Distributeur : - (Sony Pictures Home Vidéo)
Budget : -
Genre : Épouvante-Horreur, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h46min.
Synopsis :
Le légendaire groupe de rock Foo Fighters s'installe dans un manoir d'Encino pour enregistrer leur très attendu 10e album. Une fois dans la maison, Dave Grohl se retrouve aux prises avec des forces surnaturelles qui menacent à la fois l'achèvement de l'album et la vie du groupe.


Critique :

Fait de briques et de broc et porté par un concept trop étiré en longueur pour son bien,#Studio666 rarement aussi amusant ou aussi autoréférentiel que n'importe quel clip des Foo Fighters, ne vaut in fine que pour sa musique, glue d'un égo-trip qui s'effondre totalement sans elle pic.twitter.com/7LiuPbYyL0

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 19, 2022

Peut-on réellement en vouloir à un groupe de rock aussi emblématique que les Foo Fighters (tout récemment tragiquement endeuillé par la mort du batteur Taylor Hawkins), de vouloir s'octroyer un petit égo-trip cinématographique, et encore plus dans le giron de l'horreur, pour occuper les longues journées d'un confinement qui a été dur pour tout le monde ?
Évidemment que non, et on aurait même une tendance à soutenir ce genre de délire (imaginé ici par le chanteur Dave Grohl), et encore plus s'il cherche comme ici, à tourner en dérision l'enregistrement d'un album.
Le hic, c'est que cette mise en images rock et parodique de l'envers du quotidien d'un groupe, se doit d'avoir un minimum de liant et de contenu pour soutenir sa désinvolture, au risque sinon de douloureusement tomber à plat et même d'écorner l'image populaire de ses sujets.

[CRITIQUE] : Studio 666

Copyright Sony Pictures Germany


In fine plus égo-trip de Groll qu'égo-trip du groupe, tant le bonhomme vampirise sévèrement l'attention pour ne laisser que des miettes à ses petits camarades de jeu dans le dernier tiers, Studio 666, massé une ouverture qui calque involontairement le récent requel de Scream (avec la craquante Jenna Ortega, qui cette fois-ci se fait vraiment attraper par la grande faucheuse), se perd dans une sorte de ghost story/film de possession foutraque qui pompe allègrement The Shining, dont la narration s'essoufle dès qu'elle amorce son premier virage.
Fait de briques et de broc et porté par un concept étiré en longueur (près de deux heures au compteur) alors qu'il n'aurait jamais dû dépasser le stade du clip fandard (comme la majorité des clips du groupe), ne retranscrivant jamais vraiment l'amour - bien réel - de la bande pour le cinéma de genre; la péloche, rarement aussi amusante ou entièrement autoréférentielle que n'importe lequel de leur clip, ne vaut que pour sa musique, glue d'un délire qui s'effondre totalement sans elle - et même déjà beaucoup avec elle.
C'est simple : les Foo Fighters ne devraient s'en tenir qu'à la musique...
Jonathan Chevrier[CRITIQUE] : Studio 666