(Critique - avec spoilers - de la saison 6)
Depuis six années, on prend un plaisir fou à suivre Workin’ Moms, série prioritairement diffusée sur la chaîne canadienne CBC puis il est disponible partout dans le monde sur Netflix. La série créée par Catherine Reitman (qui tient également l’un des rôles principaux) a su maintenir son rythme et sa qualité au fil des années. Il faut dire que les scénaristes ont toujours réussi à renouveler les intrigues sans partir dans tous les sens et surtout en conservant l’interrogation de départ : comment une femme active d’aujourd’hui peut-elle trouver un équilibre entre sa réussite professionnelle et sa vie familiale ?
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A la fin de la cinquième saison, Nathan apprend qu’il a eu un fils (Nathan Jr.) avec une de ses ex. Suite au décès de sa mère, Nathan Jr. va s’installer chez les Foster. Malgré des débuts compliqués (il faut dire que le garçon rencontre des difficultés à faire son deuil), la relation entre Kate et Nathan Jr. s’avère assez touchante : d’un côté, Kate aime cet ado comme son propre enfant et l’accepte comme il est, Nathan Jr. trouve chez Kate quelqu’un de confiance. Cela dit, Kate est toujours aussi débordée entre son travail (en défendant une autrice qui dénonce la vente pyramidale) et sa vie personnelle. Sera-t-elle capable de lever le pied pour sauver sa santé ? Peut-elle déléguer des tâches et apprendre à faire confiance à son entourage et ses collaborateurs ? Toutes ces interrogations traversent sans cesse Kate depuis la 1ere saison (Kate avait par ailleurs fait des choix professionnels pour préserver sa famille) mais cette fois-ci la femme d’affaires semble être à un tournant de sa vie. Les choix qu’elle opte à la fin de cette saison sont prometteurs pour la suite (et certainement un jour : la fin) de la série.
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Nous retrouvons également dans cette saison Anne Carlson (Dani Kind), revenue de Cochrane alors que son mari Lionel (Ryan Belleville, qu’on ne voit pas assez dans cette saison) y est resté à cause de son procès. Si Anne a toujours eu un tempérament volcanique depuis la première saison, elle doit apprendre à gérer ses émotions, ses crises de colère ayant des conséquences sur sa profession (quel comble, elle est psychiatre) et sa famille. Cette saison continue d'explorer la relation complexe entre mère et fille adolescente et ici en particulier leur mise en concurrence : on ne sait pas si Alice (Sadie Munroe) pourra devenir une bonne psychiatre mais elle se découvre ici des talents pour écouter les gens, quitte à piquer les patients de sa mère, qui ne parvient pas plus à être dans l'écoute et l'empathie des autres sans tomber dans le jugement. Une attitude évidemment problématique et pas sans conséquences.
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Frankie n’apparaissant plus dans la série (Juno Rinaldi a préféré se consacrer à d’autres projets), le personnage de Sloane (Enuka Okuma) est cette fois-ci développé. Alors que dans la précédente saison Sloane était très agaçante et autoritaire, elle est cette fois-ci plus attachante, plus humaine, tout en gardant son charisme et surtout son fort caractère. Sloane a réussi à s’intégrer au sein de la série avec des personnages déjà installés depuis des années, exercice pas toujours évident dans les séries. On peut toutefois admettre que son personnage a un comportement problématique : elle embrasse un inconnu dans un parc sans son consentement (et l’inconnu trouve ça cool). Pire, elle revoit par hasard cet inconnu dans certaines circonstances et développera une relation avec lui ! Parmi les personnages plus secondaires, Jenny (Jessalyn Wanlim) est toujours aussi tête-à-claques même si elle s’avère par moments touchante tandis que le potentiel comique de Val (Sara McVie) est de plus en plus développé, à l’instar de sa liberté.
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Une sixième saison parfois imparfaite (mais cette série a-t-elle été parfaite ?) mais pourtant toujours efficace. Workin’ Moms a toujours ce mérite d’explorer les différentes figures de la maternité via les différents thèmes abordés (dans cette saison, on aborde notamment la PMA et la fausse couche). Via les différents personnages, la série aborde aussi le thème de la dépendance, qu’elle soit entre partenaires sexuels ou entre amis. Comme pour les précédentes saisons, cette sixième saison est terriblement addictive et cela va être difficile d’attendre la prochaine, surtout avec ce cliffhanger dans le tout dernier épisode.
Tinalakiller