[CRITIQUE] : Birds of America

[CRITIQUE] : Birds of America

Réalisateur : Jacques Lœuille
Acteurs : Jean-Francois Sivadier.
Distributeur : KMBO
Budget : -
Genre : Documentaire
Nationalité : Français.
Durée : 1h24min.
Synopsis :
Au début du XIXe siècle, un peintre français, Jean-Jacques Audubon, parcourt la Louisiane pour peindre tous les oiseaux du Nouveau Continent. La découverte des grands espaces sauvages encourage l’utopie d’une jeune nation qui se projette dans un monde d’une beauté inouïe. Depuis, le rêve américain s’est abîmé et l’œuvre d’Audubon forme une archive du ciel d’avant l’ère industrielle. Sur les rives du Mississippi, Birds of America retrouve les traces de ces oiseaux, aujourd’hui disparus, et révèle une autre histoire du mythe national.


Critique :

Sur les rives du Mississippi, #BirdsOfAmerica dessine autant un hommage vibrant à l'oeuvre d'Audubon qu'un portrait aussi fascinant et douloureux de l'écosystème d'un pays sauvage apprivoisé par l'homme, avant d'être lentement mais sûrement ravagé par sa cupidité destructrice. pic.twitter.com/jEDKhv0W4q

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) May 24, 2022

Admirer une peinture de l'ornithologue, naturaliste et donc peintre Jean-Jacques Audubon, c'est scruter les moindres recoins d'une oeuvre d'art magnifique, une illustration de la nature dont le dynamisme et la majesté embaume et fascine le regard.
Immortalisant la maestria des petits êtres volants comme personne (au point que son oeuvre est instinctivement devenu comme le point de repère majeur de l'illustration ornithologique, et lui le premier ornithologue moderne), le bonhomme s'était lancé dans le pari fou au coeur des années 1820, de parcourir la Louisiane - accompagné de son assistant - pour peindre tous les oiseaux d'un Nouveau Continent encore jeune et plein d'espoir - même si déjà baigné dans une violence primaire -, l'emmenant a croiser la route de nombreuses tribus indigènes, prenant conscience de leurs liens avec la flore et la faune qui les entourent.

[CRITIQUE] : Birds of America

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Il en résultera un recueil dense et imposant de plus de 400 spécimens coloriés à la main, des reliques merveilleuses d'un travail titanesque opéré sur plus d'une décennie par ce que l'on peut aisément considéré comme l'un des premiers grands défenseurs de Dame nature.
C'est sur ses traces que le cinéaste Jacques Lœuille marche pour son documentaire Birds of America, qui se fait autant un hommage vibrant au talent d'Audubon, qu'un comparatif moderne désastreux où comment, en l'espace de deux siècles, l'Amérique s'est littéralement transformée à l'heure de l'ère industrielle, chassant humains comme animaux par la force de sa cupidité.
Sur les rives du Mississippi, couloir migratoire aujourd'hui amoindri, Loeuille dessine avec méticulosité un portrait aussi fascinant et douloureux de l'écosystème d'un pays sauvage apprivoisé par l'homme, avant d'être lentement mais sûrement ravagé par sa quête dévolution destructrice.
Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Birds of America