Une jeune CPE fraichement débarquée d’Ardèche prend son poste dans un collège REP de banlieue. On va la suivre ainsi que quelques élèves et quelques professeurs durant une année scolaire parfois tendue, éprouvante ; mais avec de grandes bouffées d’oxygène et de moments de rire.
Grand Corps Malade et Mehdi Idir récidivent en mode feel good movie autour d’un sujet grave. Après le très auto biographique « Patients », voici « La vie scolaire » ; après la handicap et la rééducation, l’inégalité des chances de notre système et tous les combattants du quotidien qui essaie d’inverser la tendance. Faut pas s’attendre à un traitement en profondeur du sujet, ni à un traitement social ; c’est avant tout une comédie. Cependant, au-delà des répliques cinglantes caractérisant la tchatche de banlieue, de nombreuses saynètes sonnent juste et surtout donnent une image positive de ce qui se passe dans des lieux que certains qualifient à la va-vite de « territoires perdus de la République ». On y voie des parents investis, souvent à hauteur de leur modestes moyens ; des profs moteurs ; des élèves concernés ;… Rien n’est angélique, mais l’image est positive au-delà des difficultés. Les saynètes ne s’empilent pas toujours de manière bien fluides et n’évitent pas toujours les clichés ; néanmoins le film est drôle et les comédiens qu’ils soient pro ou amateurs sont tous efficaces et convaincants. Difficile d’extraire la comédienne principale Zita Hanrot d’un casting composé de multitudes de seconds voire troisième rôle attachants.
Avec un fils scolarisé dans un établissement similaire ; on a parfois ri jaune, mais la bienveillance à tous les étages de ce film nous a fait du bien. Seul bémol, le final autour de Yanis est déconcertant. D’une volonté farouche de finir sur un happy end ; la fin est tout simplement improbable.
Sorti en 2019
Ma note: 14/20