Réalisatrice : Jessica M. Thompson
Acteurs : Nathalie Emmanuel, Thomas Doherty, Alana Boden,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h46min.
Synopsis :
Après la mort de sa mère, Evie se retrouve sans famille. Elle décide de faire un test ADN et se découvre un cousin éloigné dont elle ne soupçonnait pas l'existence. Après être entrée en contact avec lui, il l'invite à un somptueux mariage dans la campagne anglaise afin qu'elle rencontre sa nouvelle famille. D'abord sous le charme du séduisant aristocrate qui accueille les festivités, elle se retrouve rapidement plongée dans une lutte infernale pour sa survie en découvrant les sombres secrets de l'histoire de sa famille et les intentions troublantes de ses hôtes sous couvert d'une étrange générosité.
Critique :
Produit Hollywoodien fade et sans surprise qui tente fébrilement de raviver la flamme d'un fantastique gothique made in Hammer,#LeBaldelEnfer (tout est dans le titre) irrite plus qu'il ne séduit entre son manque d'imagination, ses fakes scares risibles et ses persos antipathiques pic.twitter.com/py1L2JGhyj
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) August 24, 2022
Il y a un paradoxe étrange avec la firme Sony Pictures depuis le début de la pandémie, elle qui doit être - au même titre que la Paramount - l'une des grosses majors à être le moins présent dans les salles obscures, privilégiant la distribution de son catalogue récent directement en VOD (et souvent dans l'indifférence générale).
À ceci près que si Paramount produit maison avec sa plateforme Paramount +, Sony n'hésite pas à se délester de ses productions - surtout animées - en les catapultant chez la concurrence, Netflix en tête.
Un comble quant on sait que les dits films éjectés manu militari de leur grille de sorties, sont sensiblement bien meilleurs que ceux qu'elle se borne à distribuer en salles.
Si Là où chantent les écrevisses d'Olivia Newman était déjà une séance difficilement défendable, Le Bal de l'enfer de Jessica M. Thompson enfonce le clou du mauvais goût dans son dépoussiérage faisandé du mythe vampirique et du fantastique gothique, repompant sans vergogne les grandes lignes du génial Wedding Nightmare.
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Imputer l'échec de cette bande à sa simple classification serait cependant une légère erreur, bon nombres de jeunes cinéastes récents ont su démontrer qu'une horreur référencée et destinée aux adolescents ne peut pas fondamentalement se voir comme une tare en soit, tant que l'effort fait preuve d'un minimum d'ambitions narratives et formelles.
Le hic, c'est que le second long-métrage réalisé et co-écrit par Thompson - le sympathique The Light of The Moon - ne se donne jamais les moyens de transcender la vacuité de son effort, fruit d'un manque cruel d'imagination et d'envie (pas forcément de talents, ne nous montrons pas trop pessimiste).
Produit Hollywoodien sans surprise et d'une fadeur rare, qui tente de raviver fébrilement la flamme d'un fantastique gothique britannique fleurant bon la nostalgie des prods made in Hammer, aussi pétri d'invraissemblance qu'il est d'un conformisme gerbant; Le Bal de l'enfer - qui porte bien son titre - agace plus qu'il ne séduit avec ses fakes scares risibles, ses penchants socio-moralistes irritables et ses personnages antipathiques comme ce n'est pas permis.
" Il y a certaines invitations qu'il vaut mieux refuser " dégaine l'affiche, si même la campagne promo n'hésite même plus à nous mettre en garde...
Jonathan Chevrier