WESTWORLD S04 (OCS) – 14,5/20
Une réinvention en forme de renaissance. Alors que les derniers épisodes de la saison 3 avaient déçu et que la série semblait tourner en rond, Westworld parvient à rebooter sa matrice et à se renouveler en profondeur. Et cela tout en gardant l’idée d’une structure temporelle éclatée et en continuant à jouer avec son spectateur en lançant des fausses pistes.
Cette saison 4 s’avère être l’antithèse de la saison 1, son négatif. Et un négatif réussi.
En prenant fréquemment des virages narratifs radicaux, les créateurs Nolan et Joy prennent le risque de nous perdre en route, mais ça vaut le coup de s’accrocher et d’attendre le grand final qui aura lieu la prochaine saison.
ONLY MURDER IN THE BUILDING S02 (Disney+) – 14/20
OMITB gagne encore en sympathie dans sa saison 2, le charme un peu vintage des séries à l’ancienne opère toujours aussi bien. C’est aussi amusant qu’intriguant et s’appuie sur de nouveaux personnages très bien écrits ainsi que sur une enquête largement à la hauteur de la précédente.
La parfaite série « mine de rien ». Et joli clifhanger pour annoncer la saison 3 !
SUPER PUMPED Mini-série (Canal+) – 12/20 Et encore une série sur un créateur de start-up visionnaire (ici Uber), dont l’ego surdimensionné va venir entacher son indéniable réussite. Les récentes séries Wecrashed (AppleTV+) et The Dropout (Disney+) ne racontaient pas autre chose.
Le récit très linéaire et l’écriture didactique ne font pas émerger Super Pumped, dont les seules tentatives créatives de mise en scène sont des incrustations de texte un peu cheap. En revanche, la série repose pleinement sur l’impeccable prestation de Joseph Gordon Levitt en petit con prétentieux, brillant mais trop orgueilleux pour voir quand il fonce dans le mur.
Reste un regard intéressant sur les cultures d’entreprise toxique pre-#metoo, sans doute le pan le plus intéressant de la série, mais le moins approfondi malheureusement.