De Louis Garrel
Avec Roschdy Zem, Anouk Grinberg, Noémie Merlant
Chronique : Comédie de gangster burlesque enlevée et futée, L’Innocent s’avère également convaincant lorsqu’il explore avec humour les liens mère-fils. Malgré quelques temps faibles, le film est parcouru de nombreuses fulgurances. La finesse de ses dialogues, pensés comme autant de passes d’armes, alliée à l’intelligence de sa mise en scène lui donnent de la cohérence et une sacrée prestance malgré son apparence modeste. Garrel utilise les arrières plans de ses champ-contrechamps comme autant de ressorts comiques et ne perd jamais de vue ses personnages. Surtout, au cœur de ce récit de braquage de branques, l’auteur-acteur-réalisateur articule un jeu de dupes d’un romantisme fou.
Un heureux mélange des genres qui transpire l’amour du jeu et ne pouvait fonctionner sans des interprètes à la hauteur, et à ce niveau c’est un sans-faute. Noémie Merland est lumineuse et hilarante, Anouk Grinberg touchante en mère-poule flanquée d’un indécrottable optimisme, Roschdy Zem parfait en petit bandit faussement repenti et Louis Garrel s’offre un rôle sur-mesure en naïf romantique sur mesure. Et pour ne rien gâcher, il filme très bien Lyon.
Une réussite. Oui, Louis Garrel est franchement drôle
Synopsis : Quand Abel apprend que sa mère Sylvie, la soixantaine, est sur le point de se marier avec un homme en prison, il panique. Épaulé par Clémence, sa meilleure amie, il va tout faire pour essayer de la protéger. Mais la rencontre avec Michel, son nouveau beau-père, pourrait bien offrir à Abel de nouvelles perspectives…