Mannequins, influenceurs, milliardaires, nantis, rentiers ; tout ce beau monde passe quelques jours sur un yacht de luxe servi par des salariés aux petits soins pour eux jusqu’à parfois la négation de leur propre dignité. Ces ultras riches ou influents sont d’une vacuité aussi considérable que leur richesse.
Ruben Ostlund qui avait déjà obtenu la Palme d’Or pour un film s’attaquant de front à l’artificialité du monde de l’art avec « The square » tacle violemment l’ultralibéralisme et les monstres qu’il engendre. Vomi, caca ; la scatologie de son film fait écho à l’obscénité du monde libéral, grotesque et décadent, qu’il dénonce. Son film démarre avec une première partie pleine de promesse, il s’enlise ensuite dans une succession de séquences excessives conçus uniquement pour choquer les âmes sensibles. La répétition de ses effets de manches finit par lasser et sur 2h30 n’apporte pas grand-chose à sa démonstration. Dans son dernier tiers, il finit par montrer que les pauvres peuvent finir par se venger des riches lorsqu’ils sont en position de force. C’est peut-être ce qui sauve un film dont les circonvolutions ne font plus avancer le schmilblick à mi course ; l’humain riche ou pauvre, s’il peut profiter de sa supériorité, écrase ses congénères.
On prend du plaisir dans cette satire où l’intelligentsia se fait démolir ; mais la démonstration est longue et répétitive… Une Palme anecdotique.
Ma note: 12/20