De Amandine Fredon, Benjamin Massoubre
Avec Alain Chabat, Laurent Lafitte, Simon Faliu
Chronique : Héros transgénérationnel que de récentes adaptations live ont quelque peu affadi (sans être honteuses cela dit), le Petit Nicolas retrouve sous la plume d’Amandine Fredon et Benjamin Massoubre la saveur et l’espièglerie des romans illustrés de notre enfance, désuets mais absolument charmant.
Le film emprunte un angle narratif original pour raconter les aventures de Nicolas et de ses copains. Il commence par aborder l’amitié entre Sempe et Gosciny et leurs discussions d’où l’idée du personnage est née. Ils dialoguent tour à tour avec leur création, répondent à ses questions et lui racontent leur vie. Ils nous font voyager entre les histoires personnelles des deux artistes et les aventures les plus célèbres de l’écolier malicieux. L’animation est d’une fidélité et d’une déférence absolue aux dessins de Sempé. Les transitions entre passage biographique et fiction sont souvent ingénieuses et inventives, jouant sur les différentes étapes de la confection d’une planche. Les dessins à l’aquarelle sont de tout beauté. Le tout est accompagné d’une bande son jazzy et nostalgique toujours à propos.
Un poil anachronique certes, mais Le Petit Nicolas – Qu’est-ce qu’on attend pour être heureux est un hommage poétique et touchant d’une infinie loyauté, autant à l’œuvre qu’à ses créateurs.
Synopsis : Penchés sur une large feuille blanche quelque part entre Montmartre et Saint-Germain-des-Prés, Jean-Jacques Sempé et René Goscinny donnent vie à un petit garçon rieur et malicieux, le Petit Nicolas. Entre camaraderie, disputes, bagarres, jeux, bêtises, et punitions à la pelle, Nicolas vit une enfance faite de joies et d’apprentissages. Au fil du récit, le garçon se glisse dans l’atelier de ses créateurs, et les interpelle avec drôlerie. Sempé et Goscinny lui raconteront leur rencontre, leur amitié, mais aussi leurs parcours, leurs secrets et leur enfance.