Réalisateur : Daniel Stamm
Acteurs : Jacqueline Byers, Virginia Madsen, Colin Salmon,...
Distributeur : Metropolitan FilmExport
Budget : -
Genre : Épouvante-horreur, Thriller.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h33min.
Synopsis :
Selon les archives du Vatican, les cas de possession démoniaque ont considérablement augmenté ces dernières années. Pour y faire face, l'Église catholique a secrètement rouvert les écoles d’exorcisme. Sur ce champ de bataille spirituel, Sœur Ann, une jeune nonne, se distingue comme une combattante prometteuse. Bien qu’il soit interdit aux religieuses de pratiquer des exorcismes, un professeur détecte chez elle ce don particulier et accepte de l’initier. Mais son âme est en danger car les forces maléfiques qu'elle combat sont mystérieusement liées à son passé traumatique : le diable l’a choisie et il veut entrer…
Critique :
Pieds et poings liés sous le poids autant des tropes les plus risibles et éculés du genre, que d'une narration limitée à la prévisibilité effarante, #LaProieduDiable et son démon tricophile aux frissons fragiles ne vaut que la jolie partition de Jacqueline Byers en nonne atypique pic.twitter.com/KFPTh4xXYk
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) October 26, 2022
Alors que le chef-d'oeuvre L'Exorciste de William " Fucking " Friedkin se rapproche tranquillement mais sûrement de ses cinquantes printemps bien tassés (même s'il ne les fait pas vraiment), il y a quelque chose d'assez frustrant et, n'ayons pas peur des mots, d'assez effrayant égalementà l'idée de réaliser qu'il n'y a pas réellement en un demi-siècle de production cinématographique ou presque, de films d'exorcisme qui lui arrive un tant soit peu à la cheville... non, ne cherchez pas, il n'y en a pas.
Ce qui permet de d'aborder sans véritables attentes et même de relativiser la vision de toute péloche arpentant, même avec assurance et ambition, ce sous-genre de l'horreur tant la comparaison avec le mètre étalon est aussi inutile que contre-productive.
De quoi donc nous en faire apprécier ceux qui l'aborde modestement, sans chercher à le renouveler ou y apporter un tant soit peu leur " marque " où, à contrario, savater sans remords toute exploration molle et difficilement défendable.
Copyright Metropolitan FilmExport
Clairement de la seconde catégorie avec son histoire " inspirée de faits réels " à l'adaptation fatiguée avant même qu'elle n'atteigne une salle obscure, La Proie du diable de Daniel Stamm - déjà derrière le pas fameux Le Dernier Exorcisme Part II -, recycle allègrement tous les tropes du genre sans en déceler ni comprendre les notions sociologiques et psychologiques, malgré une ouverture il est vrai délicieusement aguicheuse - des écoles d'exorcismes chapeautées par le Vatican, à en faire frémir tous les amateurs de bisseries qui tâchent à forte tendance Z.
Mais très (trop) vite, le film se retrouve pieds et poings liés autant sous le poids du rituel peu cinématographique - entre de mauvaises mains - de l'exorcisme, dont il épouse avec gourmandise tous les apparats les plus risibles et éculés, que de celui d'une narration limitée à la prévisibilité effarante que ne vient même pas relever les apparitions de son démon tricophile, où la chouette partition de Jacqueline Byers en nonne atypique.
À trop prendre Satan pour un con dans des films d'exorcisme d'opérette aux frissons fragiles, faudra pas pleurer s'il se rebiffe un de ses quatre...
Jonathan Chevrier