[CRITIQUE] : Overdose

[CRITIQUE] : OverdoseRéalisateur : Olivier Marchal
Avec : Sofia Essaïdi, Simon Abkarian, Assaad Bouab, Alberto Ammann, Nicolas Cazalé,...
Distributeur : Amazon Prime Vidéo France
Budget : -
Genre : Thriller, Action.
Nationalité : Français.
Durée : 1h59min
Synopsis :
Sara, cheffe de la brigade des stupéfiants de la police de Toulouse, enquête sur un go-fast entre l'Espagne et la France, au sein duquel son ancien amant, Raynal, est infiltré. Elle découvre rapidement que son affaire est liée au meurtre de deux adolescents dans un hôpital Parisien, dont s’occupe Richard, le chef de la police criminelle locale. Obligés de collaborer pour retrouver le meurtrier et arrêter le go-fast, Sara et Richard se retrouvent plongés dans une course contre la montre haletante sur les routes espagnoles et françaises alors que leur attirance l’un pour l’autre grandit.

Critique :

Indigeste et férocement anecdotique, #Overdose, jusque dans ses clins d'oeil appuyés, fait constamment pâle figure malgré un solide casting (Essaïdi et Abkarian en tête) et une propension gourmande à la violence.
Moins catastrophique que Bronx cela dit, mais quand-même bien fade. pic.twitter.com/luoC0w9vGT

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 5, 2022

Aussi étrange que cela puisse paraître (et à l'instar de la saga Scream de feu Wes Craven pour le cinéma de genre), les oeuvres d'Olivier Marchal ont incarné autant le renouveau que l'uniformisation du " polar musclé à la française ", une marchinalisation forcée dont seuls quelques cinéastes affutés (Julien Seri, Fred Cavayé, Guillaume Pierret,...) ont réussi à s'extirper avec des thrillers aussi divertissant qu'un minimum originaux.
De retour sur les ondes et non sur grand écran après le moribond - pour être poli - Bronx, maxi best-of big mac rance entre le copycat des deux dernières saisons foireuses de Braquo, et la caricature cheap et aveugle d'un cinéma qui, il y a encore peu, avait son petit charme; le papa de 36, Quai des Orfèvres passe de Netflix à une Prime Vidéo (qui démontre une nouvelle fois qu'elle a du pif avec ses productions hexagonales) avec Overdose, cocktail lessivé de toute sa filmographie où il ne s'embarrasse même plus de croquer des personnages si ce n'est empathique, au moins un tant soit peu plaisant à suivre.

[CRITIQUE] : Overdose

Copyright Amazon Prime Video / Sergio Martínez


Reprenant à la ligne près tous les codes de son cinéma tout en s'embourbant dans les méandres d'une intrigue trop tortueuse pour son bien et shootée aux poncifs faciles, Marchal dévitalise toute l'essence de sa " méthode " pour en servir que son cadavre ivre mort, titubant sans le moindre effort technique et scénaristique (le rythme est aussi laborieux que l'histoire, les personnages croqués avec une truelle tordue, sa mise en scène est horriblement tape à l'oeil), mais surtout dénué de toute générosité visuelle et burnée, rentrant dès lors en complète contradiction avec son statut de série B bourrine et régressive censée placer l'action au-dessus de tout.
Indigeste et férocement anecdotique malgré l'ampleur des moyens employés, Overdose, jusque dans ses clins d'oeil appuyés au genre, fait constamment pâle figure malgré un solide casting (Sofia Essaïdi et Simon Abkarian en tête) et une propension gourmande à la violence.
Moins catastrophique que Bronx donc mais quand-même...
Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Overdose