Séries | L’OPÉRA S02 – 16/20 | THE HANDMAID’S TALE S05 – 15/20 | THE BEAR S01 – 15/20

Séries | L’OPÉRA S02 – 16/20 | THE HANDMAID’S TALE S05 – 15/20 | THE BEAR S01 – 15/20

L’OPÉRA S02 (OCS) – 16/20

Cette saison 2 confirme la réussite de la précédente et la surpasse. C’est toujours aussi beau et gracieux sur scène, passionnant en coulisses.
Les personnages maintenant bien installés, la série peut aller plus loin dans les arcs narratifs, les interactions entre eux et les manœuvres politiques qui se fomentent dans les couloirs.
Symbole de l’excellence de l’écriture de L’Opéra, la nouvelle maîtresse de ballet incarnée par Anne Alvaro (fabuleuse), ancienne étoile devenue chorégraphe, échappe à toute caricature, malgré un personnage excessif, castrateur et manipulateur. L’apparente douceur de l’actrice apporte au personnage autant de complexité, de contradiction que de crédibilité. On aime toujours détester un personnage dans une série, et celui-là… Elle est indéniablement la valeur ajoutée de cette saison et la fait passer dans une autre dimension. On en veut encore.
THE HANDMAID’S TALE S05 (OCS)- 15/20

Toujours aussi puissante et passionnante, la série se concentre quasi exclusivement sur l’affrontement June/Serena. Gilead reste omniprésent, mais son effrayante petite musique s’élève d’un peu plus loin, alors que le régime tente de s’acheter une fréquentabilité. La dystopie portée par Handsmaid’s Tale résonne fort, très fort, alors que les droits des femmes et des minorités sont de plus en plus menacés, en particulier dans l’Amérique trumpiste.
June tente de poursuivre son combat au milieu de cet échiquier politique mouvant où les puissants d’hier ne sont plus forcément ceux d’aujourd’hui. Devant l’injustice et l’horreur du totalitarisme, les aiguilles morales s’affolent de plus en plus. Le tout toujours accompagné d’une mise en scène toujours aussi sophistiquée et d’une musique surpuissante.
Et le dernier plan est…. prometteur pour la suite (et fin)!
THE BEAR S01 (Disney+) – 15/20

Une histoire New-yorkaise, réalisé comme un film indé, entre classes populaires et mafias locales, mais dont le cœur est The Beef, ce petit resto de sandwich dont le proprio vient de mourir et dont le frère, chef de renom, a récupéré l’exploitation… . et les emmerdes qui vont avec.
Ça va à 100 à l’heure, ça crie, ça vocifère, ça hurle du «  »chef » » à tout va, mais ce rythme effréné, parfois épuisant, n’empêche pas une écriture remarquable des personnages, dévoilant progressivement leurs failles et exposant les enjeux. L’effervescence dans les cuisines est plus vraie que nature, preuve est faite dans cet incroyable épisode 7 en plan séquence, suffoquant, soutenu par une musique rock étourdissante alors que tout va de travers. Et The Bear donne faim!