[CRITIQUE] : Balle Perdue 2

[CRITIQUE] : Balle Perdue 2Réalisateur : Guillaume Pierret
Acteurs : Alban Lenoir, Stéfi Celma, Khalissa Houicha,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Action, Thriller.
Nationalité : Français.
Durée : 1h38min.
Synopsis :
Après la mort de Charras, Lino et Julia ont pris la relève et forment la nouvelle équipe de choc de la brigade des stups. Bien déterminé à retrouver les assassins de son frère et de son mentor, Lino continue sa traque et ne laissera personne se mettre en travers de sa route.

Critique :

Avec #BallePerdue2, exit l'humble et musclé polar qu'était le premier film et bonjour le film d'action testostéroné qui joue amoureusement la carte du Bigger & Faster, un pur shot d'adrénaline à l'ancienne plus spectaculaire et généreux vissé sur le charisme animal d'Alban Lenoir pic.twitter.com/1ZalrSHPhT

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 10, 2022

Irréductible gaulois bien décidé à changer le statut d'un cinéma d'action made in France sclérosé et cantonné à n'exister que sous les pitreries amorphes d'un Olivier Marchal dont le cinéma n'est plus que l'ombre de lui-même,  Guillaume Pierret avait méchamment bousculé la fourmilière avec son premier effort survitaminé et jouant pleinement la carte de la bonne bisserie burnée de luxe, Balle Perdue, tentative pleinement réussite de conjurer doublement le sort d'une action bien de chez nous endormie, mais aussi et surtout d'une Netflix ne sachant - à l'époque - pas réellement produire de bonnes péloches dans l'hexagone.
Succès totalement mérité, et pas uniquement que dans nos contrées, il était presque acté qu'après avoir fait transpirer le bitume des routes héraultaise, Lino vienne à nouveau faire trembler nos écrans avec une suite toute aussi nerveuse, qui fleurait bon à nouveau la tôle froissée et les coups de tatanes qui dépotent.

[CRITIQUE] : Balle Perdue 2

Copyright 2021 Netflix, Inc.


Éduqué à la bonne école, celle de l'actionner qui décolle la rétine et qui nous fait bondir de nos sièges, Pierret ne déroge pas à la règle du bigger and faster avec son second volet sobrement intitulé Balle Perdue 2, où il pousse les potards du fun en injectant à son moteur plein de nostalgie et d'amour, une sacrée dose de Nos à en faire pâlir Dom Toretto et sa familia - dont les délires motorisés ont dépassés le stade du crédible depuis bien longtemps -, pour épouser celui du cartoonesque de moins en moins défendable.
Une nouvelle fois totalement conscient de ne pas péter dans la soie de l'originalité, Pierret fait de Balle Perdue 2 un put*** de shot d'adrénaline à l'ancienne plus spectaculaire et musclée, qui assume tout du long vouloir faire exploser à la tronche de son auditoire, une action généreuse qui ne demandait que cela.
Exit l'humble et bandant polar qu'était le premier film, bonjour le film d'action testostéroné qui prend le pouls de bastons homériques chorégraphiée à l'os brisé près, avant d'épouser les contours d'une poursuite lancée à 200 à l'heure et faisant directement suite aux événements précédents - Lino traque Areski, bien décidé à lui faire payer le meurtre de son frère et de Charras.
Résolument - et dans un sens, assez logiquement - plus simpliste que son aîné dans ses enjeux et sa narration, auquel il reprend finalement la même structure (comme toute bonne suite de B movie qui se respecte et qui s'inscrit dans la continuité des événements d'un premier opus) pour mieux la pervertir à sa guise, Balle Perdue 2 carbure aux petits et aux grands plaisirs (jamais totalement coupables) jouissifs et mémorables qui tiennent gentiment en haleine le spectateur, toujours vissé sur le charisme bestial du génial Alban Lenoir - plus en forme que jamais.

[CRITIQUE] : Balle Perdue 2

Copyright 2021 Netflix, Inc.


Réaliste et généreuse autant qu'elle roule strictement à l'essentiel, cette suite tient joliment la dragée haute à son illustre ainé et réussit là où bon nombre de péloches se sont cassés les dents (coucou Europa Corp), en suivant toujours aussi assidûment une règle incroyablement essentielle : c'est toujours dans les vieux pots que l'on fait les meilleures soupes.
Qui a dit vivement Balle Perdue 3 ?
Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Balle Perdue 2