Il y a des suites de films qui ont une vraie plus value et qui donne envie de retrouver encore et encore les personnages qui en font l'essence. Si Matrix, l'orignal était un véritable chef-d'œuvre, les suites martyrisaient un peu le premier long-métrage mais donnaient le gong de fin à l'histoire. Revenir sur cette trilogie pour faire un quatrième film était un véritable défi pour Lana Wachowski.
Néo est revenu dans la matrice dans la peau de Thomas Anderson, célèbre créateur d'un jeu vidéo appelé Matrix. Néo est suivi par un analyste pour des dites crises psychotiques pendant lesquelles il confond réalité et séquences de son jeu vidéo jusqu'au jour où il croise un lapin blanc.
Le synopsis est plutôt bien écrit mais les incohérences sont trop nombreuses pour garder les qualités intrinsèques de l'histoire. La très bonne idée est celle d'avoir amené le personnage principal sur le fil de la folie par le biais d'un métier de concepteur de jeu vidéo suivi par un analyste qui joue avec brio un double jeu. Les incohérences sur les évolutions de la matrice sont importantes tels que les portails qui sont obligatoires mais disparaissent à la fin du film, les représentations holographiques etc. ça gâche la logique d'évolution de la matrice. Après le retour des personnages venus des anciens volets n'apportent rien à l'histoire, déjà qu'ils n'étaient pas exceptionnels avant, ils le sont encore moins ici.
Après une trilogie où les effets spéciaux sont à un très niveau, révolutionnaire sur le Matrix originel, la forte attente qui découle pour ce dernier opus est complètement déçue. Néo se contente de faire quasiment les mêmes gestes répétés pour se défendre contre les balles. Les scènes de combat et d'action sont un peu mornes et le rythme du film en est cassé. Si on retrouve avec plaisir de retrouver Néo et Trinity, avec un jeu des acteurs est à la hauteur particulièrement chez Reeves en incarnant cette folie très bien incarnée par des tics, un langage corporel tendu, des expressions hésitantes. Reeves donne une nouvelle dimension à Néo, toujours dans une hésitation quant à son destin, il entraine son personnage vers une fin hésitante sous une seule volonté : retrouver Trinity et son actrice Moss qui revient avec plus d'ancrage mais sa destinée est toute tracée dès le début du film ce qui en gâche l'effet de surprise. L'idée de voir un Morpheus signant avec brio un retour de jeunesse assumé est très bien amené mais le nouveau Smith ne tient pas la route. Le charisme et la prestation de Jonathan Groff ne vaut pas celle de Hugo Weaving qui avait des problèmes de planning pour se libérer à temps, mauvaise équation pour la réalisatrice.
Finalement, le quatrième film n'était pas obligatoire. Le synopsis n'est pas assez travaillé ni assez poussé dans son évolution de la Matrice pour en donner un nouvel élan. On se sent perdu face à ce dernier opus qui n'apporte pas grand chose à la trilogie. J'avoue avoir eu beaucoup de mal dans la rédaction de cet article tant les attentes étaient importantes et la déception au rendez-vous. Vu deux fois pour tenter de sauvegarder un peu de la matière de ce film tant la première appréciation était mauvaise.
Note :
08/20