Réalisateur : Petr Jälk
Acteurs : Ben Foster, Michael Caine, Matthew Goode, Sophie Lowe, Roland Møller, Til Schweiger,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Biopic, Historique, Action.
Nationalité : Tchèque.
Durée : 2h06min.
Synopsis :
L'histoire du héros tchèque Zizka, aussi appelé Jan Zizka de Trocnov, sa relation avec une héritière locale et son combat contre un roi rival. Tacticien militaire vénéré qui a vaincu les armées de l'ordre teutonique et du Saint-Empire romain germanique, il est connu pour ses stratégies novatrices et pour avoir su entraîner rapidement des paysans à affronter des adversaires qualifiés et généralement plus nombreux.
Critique :
Étrange destin que le nouveau long-métrage du cinéaste tchèque Petr Jälk, Medieval, estampillé film le plus cher de l'histoire du septième art tchèque (23 millions d'euros, en gros le tarif sans TVA pour une comédie de Dany Boon) et visant à compter les premiers exploits de Jan Žižka z Trocnova a Kalicha (Jean Žižka de Trocnov et Kalich), commandant hussite au XIIIème siècle et véritable monument de guerre - l'histoire veut qu'il n'aurait jamais perdu une bataille -; qui est donc passé par la case salles obscures un peu partout sur le globe, même outre-Atlantique, avant d'être racheté par Netflix pour être distribution à l'international - et donc par chez nous.
Rien d'extraordinaire sur le papier pour attirer son cinéphile si ce n'est son méchant casting vedette - Ben Foster, Michael Caine, Matthew Goode, Sophie Lowe, Roland Møller et Til Schweiger - appelé justement à draguer large, d'autant qu'il fut shooté en langue anglaise pour ne pas gâcher le plaisir (autant faire comme Hollywood hein).
Heureusement plus proche d'une révision historique du tumulte du Vieux Continent façon Vikings (avec un vrai soin apporté aux décors) que d'une panouille DTV-esque à la King Rising d'Uwe Boll - le Stath' énervé en moins -, la péloche se fait moins une hagiographie façon cours d'histoire expéditif (le titre annonce clairement la couleur) qu'un spectaculaire et sanglant trip guerrier au coeur de la Bohème, qui n'a jamais peur des contours génériques d'une narration politiquement et historiquement alambiquée aux enjeux émotionnels tout aussi mécaniques (visant à mythifier Žižka avec un gros cocktail de dilemmes moraux, religieux, politiques et même romantiques), totalement conscient qu'il est que son auditoire n'est là que pour mirer une action jouissivement gore et brutale - avec des SFX croustillants comme il faut -, emballée avec minutie dans le chaos par Jákl et son directeur de la photographie Jesper Tøffner.
Porté par un Ben Foster qui, tout comme Chris Pine dans le Outlaw King de David Mackenzie, voit son approche naturaliste sonner un brin faux en-dehors du champs de bataille, Medieval et son rythme pas exempt de coups de mou, ne pète définitivement pas dans la soie de l'originalité mais vaut gentiment son petit pesant de pop-corn en wannabe Braveheart barbare et furieux qui préfère la tripaille aux longues tirades barbantes.
Si tous les DTV pouvaient être aussi généreux...
Jonathan Chevrier
Acteurs : Ben Foster, Michael Caine, Matthew Goode, Sophie Lowe, Roland Møller, Til Schweiger,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Biopic, Historique, Action.
Nationalité : Tchèque.
Durée : 2h06min.
Synopsis :
L'histoire du héros tchèque Zizka, aussi appelé Jan Zizka de Trocnov, sa relation avec une héritière locale et son combat contre un roi rival. Tacticien militaire vénéré qui a vaincu les armées de l'ordre teutonique et du Saint-Empire romain germanique, il est connu pour ses stratégies novatrices et pour avoir su entraîner rapidement des paysans à affronter des adversaires qualifiés et généralement plus nombreux.
Critique :
Heureusement plus proche d'une révision historique du tumulte du Vieux Continent façon Vikings que d'une panouille DTV-esque à la #KingRising d'Uwe Boll, #Medieval se fait moins une hagiographie façon cours d'histoire expéditif qu'un sanglant trip guerrier au coeur de la Bohème. pic.twitter.com/8j2S9LRdGl
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 13, 2022
Étrange destin que le nouveau long-métrage du cinéaste tchèque Petr Jälk, Medieval, estampillé film le plus cher de l'histoire du septième art tchèque (23 millions d'euros, en gros le tarif sans TVA pour une comédie de Dany Boon) et visant à compter les premiers exploits de Jan Žižka z Trocnova a Kalicha (Jean Žižka de Trocnov et Kalich), commandant hussite au XIIIème siècle et véritable monument de guerre - l'histoire veut qu'il n'aurait jamais perdu une bataille -; qui est donc passé par la case salles obscures un peu partout sur le globe, même outre-Atlantique, avant d'être racheté par Netflix pour être distribution à l'international - et donc par chez nous.
Rien d'extraordinaire sur le papier pour attirer son cinéphile si ce n'est son méchant casting vedette - Ben Foster, Michael Caine, Matthew Goode, Sophie Lowe, Roland Møller et Til Schweiger - appelé justement à draguer large, d'autant qu'il fut shooté en langue anglaise pour ne pas gâcher le plaisir (autant faire comme Hollywood hein).
Courtesy of The Avenue Entertainment
Heureusement plus proche d'une révision historique du tumulte du Vieux Continent façon Vikings (avec un vrai soin apporté aux décors) que d'une panouille DTV-esque à la King Rising d'Uwe Boll - le Stath' énervé en moins -, la péloche se fait moins une hagiographie façon cours d'histoire expéditif (le titre annonce clairement la couleur) qu'un spectaculaire et sanglant trip guerrier au coeur de la Bohème, qui n'a jamais peur des contours génériques d'une narration politiquement et historiquement alambiquée aux enjeux émotionnels tout aussi mécaniques (visant à mythifier Žižka avec un gros cocktail de dilemmes moraux, religieux, politiques et même romantiques), totalement conscient qu'il est que son auditoire n'est là que pour mirer une action jouissivement gore et brutale - avec des SFX croustillants comme il faut -, emballée avec minutie dans le chaos par Jákl et son directeur de la photographie Jesper Tøffner.
Porté par un Ben Foster qui, tout comme Chris Pine dans le Outlaw King de David Mackenzie, voit son approche naturaliste sonner un brin faux en-dehors du champs de bataille, Medieval et son rythme pas exempt de coups de mou, ne pète définitivement pas dans la soie de l'originalité mais vaut gentiment son petit pesant de pop-corn en wannabe Braveheart barbare et furieux qui préfère la tripaille aux longues tirades barbantes.
Si tous les DTV pouvaient être aussi généreux...
Jonathan Chevrier