Réalisateur : Julien Rambaldi
Acteurs : Eye Haïdara, Ahmed Sylla, Léa Drucker, Vidal Arzoni,...Distributeur : UGC DistributionBudget : -Genre : Comédie.Nationalité : Français.Durée : 1h45min.
Synopsis :
En découvrant les conditions de travail des autres nounous et leur précarité, Angèle décide de prendre les choses en mains.Sous l’œil admiratif d’Arthur et avec l’aide d’Édouard, jeune avocat qui ne tarde pas à tomber sous son charme, Angèle va alors se battre pour rendre justice…
Comédie sociale un poil trop écrite et bardée de bons sentiments pour son bien, #LesFemmesDuSquare, furieusement conventionnel, n'en reste pas moins sympathique grâce à la partition énergique d'Eye Haïdara et à son joli message sur les liens qui peuvent unir enfants et nourrices pic.twitter.com/xhQ515zUv4
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 16, 2022
Aussi sympathique soit-il, que ce soit sur scène ou sur un grand écran pour lequel il se fait plus où moins présent, Ahmed Sylla n'a pas toujours eu le nez fin pour choisir ses projets.
Pour un divertissant Chacun pour tous, il avait traîné son humour dans des comédies pas forcément défendables et ces derniers mois encore, le théorème se confirme puisque après le réussi Jumeaux mais pas trop d'Olivier Ducray et Wilfried Meance, qui sous ses contours de divertissement simpliste, distillait un doux parfum de comédie sociale plutôt charmante, titillant autant les limites du déterminisme social qu'il épouse les valeurs de la fraternité; il se perdait dans le navrant Classico de Nathanaël Guedj et Adrien Piquet-Gauthier, " comédie " footballistique centrée sur les supporters et n'ayant rien de bon à proposer d'autre qu'une accumulation de poncifs faciles autant sur le Sud que sur une capitale " qui ne sourit jamais ".
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Fort heureusement, Les Femmes du Square de Julien Rambaldi s'inscrit bien plus dans la veine du premier malgré ses évidentes fragilités, comédie sociale un poil trop écrite et bardée de bons sentiments, vissé sur la prestation énergique d'une Eye Haïdara ayant enfin les honneurs d'un premier rôle.
Articulé autour des aventures rocambolesques d'une jeune femme débrouillarde qui fait en sorte d'être embauché comme nounou rebelle pour s'éviter les représailles d’une bande de malfrats, la péloche suit plus où moins la même ligne balisée par le très beau Samba du tandem Nakache/Toledano, à savoir embrasser les contours d'un divertissement feel good pour mieux dénoncer une bourgeoisie française prompt à profiter des plus précaires, à ceci près que l'écriture plus conventionnelle de Rambaldi, qui coche tous les clichés faciles tel un skieur qui touche toutes ses portes, fait résolument moins mouche.Dommage car le one woman show époustouflant d'Haïdara couplé à un joli message sur les liens qui peuvent unir les enfants à leur nourrice, méritait un écrin si ce n'est plus solide, au moins un poil plus crédible.
Jonathan Chevrier