Genre : horreur, gore, trash (interdit aux - 16 ans)
Année : 2009
Durée : 1h20
Synopsis : L'histoire de deux écolières entichées du même garçon. Mizushima est un mec séduisant avec sa coiffure adroitement négligée, ayant une singulière allure dans son uniforme d'écolier. À la St-Valentin, une nouvelle étudiante nommée Monami lui donne une boite de chocolats qui représente la vie, comme le disait un célèbre simple d'esprit. Cependant, en plus d'être nouvelle à l'école, Monami est également une vampire; comme lesdits chocolats contiennent de son sang, Mizushima se met à faire de méchants voyages en les consommant. Au moment même où il hallucine, Monami lui ouvre son coeur : elle veut qu'ils soient tous deux vampires, ensemble, pour toujours. Ah, l'amour !
La critique :
Il faut se rendre sur le site SensCritique et en particulier sur le lien suivant : https://www.cinetrafic.fr/top-film-de-vampire pour déceler le Top 50 des meilleurs films de vampires. Dans ce classement à la fois exhaustif et subjectif, les thuriféraires de ce registre cinématographique ne seront pas surpris de trouver des oeuvres telles que Dracula (Francis Ford Coppola, 1992), Entretien avec un vampire (Neil Jordan, 1994), Une Nuit En Enfer (Robert Rodriguez, 1996), Le Bal des Vampires (Roman Polanski, 1967), Morse (Tomas Alfredson, 2008), Blade (Stephen Norrington, 1998), Vampires (John Carpenter, 1998), ou encore Nosferatu le vampire (Friedrich Wilhelm Murnau, 1922) parmi les productions les plus proéminentes. A contrario, ce Top 50 contient aussi, à notre goût, quelques inepties, voire quelques digressions cinéphiliques.
Ainsi, plusieurs épisodes de la saga Twilight apparaissent et culminent parmi les 20 premières places de ce classement. Une hérésie ! Certes, le cinéma asiatique a toujours prisé et affectionné l'horreur. A contrario, cette culture semble avoir peu d'appétence pour les vampires. Difficile d'expliquer cette relative apathie... Une apathie à euphémiser puisqu'on escompte tout de même quelques tentatives, assez sommaires tout de même ! Les cinéphiles les plus chevronnés n'omettront pas de notifier des oeuvres telles que Thirst, ceci est mon sang (Park Chan-wook, 2009), Blood the last vampire (Chris Nahon, 2009), La légende des sept vampires d'or (Roy Ward Baker et Chang Cheh, 1974), Vampire Hunter D - Bloodlust (Yoshiaki Kawajiri, 2000), Vampire Hunters (Wellson Chin, 2002), ou encore parmi les quelques incursions de l'Asie (en particulier le Japon) dans le cinéma vampirique.
Vient également s'agréger Vampire Girl Vs Frankenstein Girl, réalisé par la diligence de Yoshihiro Nishimura et Naoyuki Tomomatsu en 2009. Dans un premier temps, il convient d'explorer la filmographie des deux acolytes. Le premier, donc Yoshihiro Nishimura, a essentiellement officié en tant que maquilleur et technicien des effets spéciaux. Toutefois, en tant que cinéaste, Yoshihiro Nishimura peut s'enhardir d'une filmographie voluptuaire puisqu'on lui doit Meatball Machine Kodoku (2017), Anatomia Extinction (1995), Zombie TV (2013), Meatball Machine - Reject of Death (2007), Tokyo Gore Police (2008), Mutant Girls Squad (2010), Helldriver (2010), le segment "Z is for Zetsumetsu" pour ABCs of Death (2012), le segment "The Hell Chef" pour The Profane Exhibit (2013), ou encore The Ninja War of Torakage (2014).
Quant au second affidé, Naoyuki Tomomatsu, le metteur en scène nippon s'est érigé un simulacre de notoriété, notamment dans le registre du pinku eiga. On lui doit, entre autres, Eat the Schoolgirl (1997), Stacy - Attack of the schoolgirl zombies (2001), Kiss me or kill me (2005), Zombie Self-Defense Force (2006), Maid-Droid (2009), ou encore Reipu Zonbi - Lust of the dead (2012). Avec l'association (la collusion...) entre ces deux histrions (donc Yoshihiro Nishimura et Naoyuki Tomomatsu, au cas où vous n'auriez pas compris ni suivi), on était en droit de s'attendre à un film d'horreur trash et sanguinolent. Ce n'est pas aléatoire si Vampire Girl Vs Frankenstein Girl a écopé d'une interdiction aux moins de 16 ans. De surcroît, ce long-métrage iconoclaste s'inscrit dans le sillage et le continuum de Tokyo Gore Police et Mutant Girls Squad.
A l'origine, ces deux pellicules dénotatives n'étaient pas spécialement réputées pour leur entregent ni leur bienséance. Pour Vampire Girl Vs Frankenstein Girl, on était donc en droit de s'attendre à un véritable déluge d'hémoglobine. Reste à savoir si le film de Yoshihiro Nishimura et Naoyuki Tomomatsu mérite - ou non - qu'on s'y attarde. Réponse à venir dans les lignes éparses de cette chronique... En outre, Vampire Girl vs Frankenstein Girl n'a pas vraiment laissé des réminiscences impérissables. A son sujet, les critiques font montre de circonspection et pondération. A l'origine, ce long-métrage est l'adaptation d'un manga de Shungiku Uchida.
La distribution de ce film d'horreur potache risque de ne pas vous évoquer grand-chose, à moins que vous connaissiez les noms de Yukie Kawamura, Takumi Saito, Eri Otoguro, Sayaka Kametani, Jiji Bû, Eihi Shiina et Takashi Shimizu ; mais j'en doute...
Attention, SPOILERS ! L'histoire de deux écolières entichées du même garçon. Mizushima est un mec séduisant avec sa coiffure adroitement négligée, ayant une singulière allure dans son uniforme d'écolier. À la St-Valentin, une nouvelle étudiante nommée Monami lui donne une boite de chocolats qui représente la vie, comme le disait un célèbre simple d'esprit. Cependant, en plus d'être nouvelle à l'école, Monami est également une vampire ; comme lesdits chocolats contiennent de son sang, Mizushima se met à faire de méchants voyages en les consommant.
Au moment même où il hallucine, Monami lui ouvre son coeur : elle veut qu'ils soient tous deux vampires, ensemble, pour toujours. Ah, l'amour ! Autant l'annoncer sans ambages. Non, Vampire Girl Vs Frankenstein Girl ne réitère pas les fulgurations d'un Tokyo Gore Police.
La coalescence entre Yoshihiro Nishimura et Naoyuki Tomomatsu est loin de tenir les promesses annoncées. Certes, en termes d'effervescences, de gore, de tripailles, de décapitations, d'amputations et autres équarrissages de circonstance, Vampire Girl Vs Frankenstein Girl remplit doctement son office. Sur ce dernier point, les amateurs patentés du cinéma trash seront en terrain connu et quasiment conquis. Malencontreusement, le long-métrage n'est pas exempt de tout grief, loin de là. Même s'il se montre suffisamment magnanime en termes d'hémoglobine, Vampire Girl Vs Frankenstein ne réédite aucunement les érubescences éparses du même Tokyo Gore Police.
Indubitablement, cette affabulation graveleuse souffre de la métaphore avec son auguste antécesseur. Même l'oaristys amoureux entre un jeune homme et une femme vampire est délesté du moindre intérêt, un comble pour un film censé se dérouler le 14 février, soit le jour de la Saint-Valentin. Nanti de personnages soporatifs et d'une intrigue absconse, Vampire Girl vs Frankenstein Girl ne flagornera que les fans les plus irréductibles du cinéma gore ; la faute incombe principalement à une des scènes convenues et extrêmement redondantes. Par clémence ou par gratitude (vous choisirez...), on accordera à cette production adventice une mention passable, ni plus ni moins.
Note : 10/20
Alice In Oliver