Réalisateur : Francis Lawrence
Avec : Marlow Barkley, Jason Momoa, Chris O'Dowd, Kyle Chandler,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Aventure, Fantastique, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h57min
Synopsis :
Accompagnée d'un hors-la-loi extravagant, une jeune orpheline intrépide voyage dans le monde des rêves pour trouver une perle qui exaucera son vœu le plus cher.
Critique :
Vouloir retranscrire le monde totalement abstrait et finalement très personnel des rêves au coeur d'un film résolument tourné vers les enfants, est une tâche ardu si ce n'est impossible, et encore plus si les talents impliqués ne répondent jamais aux ambitions demandés et requises pour une telle entreprise.
C'est tout le mal qui gangrène lentement mais sûrement le nouveau long-métrage de Francis Lawrence, Slumberland - La Petite Nemo et le monde des rêves par chez nous -, adaptation du classique éponyme de Winsor McCay, dont la créativité géniale et - volontairement - absurde est ici essorée par des CGI sombres et sans âme et une " Disney-ification " qui l'est tout autant, dont l'imagination ne convoque jamais plus que la fébrilité de ses images.
Cloué avec tendresse aux basques de la jeune Nemo, qui mène une vie idyllique dans un phare avec son père veuf et attachant, l'histoire vire pourtant très vite au drame à la disparition de celui-ci, obligeant la jeune enfant à vivre chez son oncle citadin et anxieux, Philip, mais surtout à constamment s'échapper dans le monde des rêves, seul endroit où elle peut encore brièvement poursuivre son père aux côtés de Flip, un être de rêve qui était l'une des vedettes de nombreuses histoires que son père lui contait avant de dormir le soir.
Les deux font équipe pour trouver un MacGuffin - une perle magique qui exaucera leur souhait à tous les deux -, une quête qui les conduira à travers les diverses manifestations de l'inconscient des gens...
Distilant des battements émotionnels simples sur le deuil, l'imaginaire et la nécessité de grandir sans totalement perdre l'innocence de l'enfance, Slumberland n'avait finalement pas grand chose à raconter pour se rendre original autre qu'un monde imaginaire et psychologique décomplexé où tout peut arriver.
Mauvaise pioche tant son unique singularité paraît furieusement vide, des univers imaginaires emprunt d'une solitude créative désastreuse où Nemo est coincée où à la dérive sur des îles, dans des immeubles de grande hauteur, dans des couloirs mais surtout dans une architecture en constante évolution ayant des sales relans de réalité virtuelle cheap (avec une pointe de sous-Inception sans saveur).
Avoir une idée déprimante et banale de ce que peuvent être les rêves alors qu'ils sont censés être le coeur de l'histoire est non seulement une erreur monumentale, mais aussi et surtout le symbole de la froideur cynique d'une entreprise déshumanisée qui semble juste tuer le temps jusqu'à ce que le générique pointe péniblement le bout de son nez.
Du divertissement artificiel et jetable made in Netflix dans ce qu'il a de plus décevant et navrant, pas même sauvé par un casting se sentant tout aussi largué que nous dans des personnages dénués d'évolution (même Jason Momoa en clone grincheux et excentrique de Willy Wonka et Jack Sparrow, n'arrive jamais à donner l'énergie Jack Black-esque que son rôle réclame); Slumberland trébuche dans l'irréalité tout en restant fermement ancrés dans les parties les plus tristes du monde réel, sorte de reflet vicieux et pro-consumériste dont les rêves suivent douloureusement l'exemple.
Jonathan Chevrier
Avec : Marlow Barkley, Jason Momoa, Chris O'Dowd, Kyle Chandler,...
Distributeur : Netflix France
Budget : -
Genre : Aventure, Fantastique, Famille.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h57min
Synopsis :
Accompagnée d'un hors-la-loi extravagant, une jeune orpheline intrépide voyage dans le monde des rêves pour trouver une perle qui exaucera son vœu le plus cher.
Critique :
Essoré par des CGI sans âme et une Disney-ification qui l'est tout autant, dont l'imagination ne convoque jamais plus que la fébrilité de ses images,#LaPetiteNemoEtLeMondeDesRêves est une vraie déception pas même sauvé par l'abattage de Momoa en fusion de Willy Wonka/Jack Sparrow pic.twitter.com/hFOCi5EINh
— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 18, 2022
Vouloir retranscrire le monde totalement abstrait et finalement très personnel des rêves au coeur d'un film résolument tourné vers les enfants, est une tâche ardu si ce n'est impossible, et encore plus si les talents impliqués ne répondent jamais aux ambitions demandés et requises pour une telle entreprise.
C'est tout le mal qui gangrène lentement mais sûrement le nouveau long-métrage de Francis Lawrence, Slumberland - La Petite Nemo et le monde des rêves par chez nous -, adaptation du classique éponyme de Winsor McCay, dont la créativité géniale et - volontairement - absurde est ici essorée par des CGI sombres et sans âme et une " Disney-ification " qui l'est tout autant, dont l'imagination ne convoque jamais plus que la fébrilité de ses images.
Cloué avec tendresse aux basques de la jeune Nemo, qui mène une vie idyllique dans un phare avec son père veuf et attachant, l'histoire vire pourtant très vite au drame à la disparition de celui-ci, obligeant la jeune enfant à vivre chez son oncle citadin et anxieux, Philip, mais surtout à constamment s'échapper dans le monde des rêves, seul endroit où elle peut encore brièvement poursuivre son père aux côtés de Flip, un être de rêve qui était l'une des vedettes de nombreuses histoires que son père lui contait avant de dormir le soir.
Copyright Netflix © 2022
Les deux font équipe pour trouver un MacGuffin - une perle magique qui exaucera leur souhait à tous les deux -, une quête qui les conduira à travers les diverses manifestations de l'inconscient des gens...
Distilant des battements émotionnels simples sur le deuil, l'imaginaire et la nécessité de grandir sans totalement perdre l'innocence de l'enfance, Slumberland n'avait finalement pas grand chose à raconter pour se rendre original autre qu'un monde imaginaire et psychologique décomplexé où tout peut arriver.
Mauvaise pioche tant son unique singularité paraît furieusement vide, des univers imaginaires emprunt d'une solitude créative désastreuse où Nemo est coincée où à la dérive sur des îles, dans des immeubles de grande hauteur, dans des couloirs mais surtout dans une architecture en constante évolution ayant des sales relans de réalité virtuelle cheap (avec une pointe de sous-Inception sans saveur).
Avoir une idée déprimante et banale de ce que peuvent être les rêves alors qu'ils sont censés être le coeur de l'histoire est non seulement une erreur monumentale, mais aussi et surtout le symbole de la froideur cynique d'une entreprise déshumanisée qui semble juste tuer le temps jusqu'à ce que le générique pointe péniblement le bout de son nez.
Copyright Netflix © 2022
Du divertissement artificiel et jetable made in Netflix dans ce qu'il a de plus décevant et navrant, pas même sauvé par un casting se sentant tout aussi largué que nous dans des personnages dénués d'évolution (même Jason Momoa en clone grincheux et excentrique de Willy Wonka et Jack Sparrow, n'arrive jamais à donner l'énergie Jack Black-esque que son rôle réclame); Slumberland trébuche dans l'irréalité tout en restant fermement ancrés dans les parties les plus tristes du monde réel, sorte de reflet vicieux et pro-consumériste dont les rêves suivent douloureusement l'exemple.
Jonathan Chevrier