[CRITIQUE] : Enzo le Croco

Par Fuckcinephiles
Réalisateurs : Will Speck et Josh Gordon
Avec : Shawn Mendes, Javier Bardem, Constance Wu, Scoot McNairy,...
Distributeur : Sony Pictures Releasing France
Budget : -
Genre : Famille, Aventure, Musical, Comédie.
Nationalité : Américain.
Durée : 1h47min.
Synopsis :
Adapté de la série de romans à succès écrits par Bernard Waber, Lyle, Lyle, Crocodile, avec, dans les rôles principaux, l’acteur oscarisé Javier Bardem, Constance Wu et Shawn Mendes (qui prête sa voix à Enzo dans la version anglaise), Enzo le Croco est une comédie musicale mêlant prises de vue réelles et animation, qui va permettre au public du monde entier de rencontrer son attachant héros.
Quand la famille Primm déménage à New York, leur jeune fils Josh peine à s'adapter à sa nouvelle école et à ses nouveaux camarades. Tout cela change quand il découvre Enzo - un crocodile chanteur qui aime les bains et le caviar – et qui vit dans le grenier de sa nouvelle maison. Enzo et Josh deviennent rapidement amis, mais lorsque l'existence de l’insolite crocodile est menacée par leur diabolique voisin, M. Grumps, les Primm s'allient avec Hector P. Valenti, le propriétaire d’Enzo, afin de prouver au monde qu’une famille peut toujours s’improviser, et qu'il n'y a aucun mal à intégrer un grand reptile mélomane, doté d'une personnalité haute en couleur et d’une incroyable voix.


Critique :

Férocement barré et absurde, sans péter dans la soie de l'originalité mais avec le coeur au bon endroit, #EnzoleCroco fera le café pour les plus petits mais laissera sans doute (logiquement) un brin sur le carreau les plus grands, conscients de son manque d'enjeux et de cohérence pic.twitter.com/EYd8ZgCL9s

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) November 27, 2022

Tout est possible dans le giron du film familial sensiblement tourné vers les plus jeunes, même défier les lois de la cohérence et de la raison, même donner la parole aux animaux, réécrire l'histoire, ramener à la vie des dinosaures... réellement TOUT.
À tel point qu'il n'y a finalement rien de surprenant à voir un croco pousser la chansonnette aux côtés de Javier Bardem, des Chipmunks ayant gentiment ouvert la voie sur plusieurs films - quatre, dont trois de trop.
Basé sur un livre pour enfants populaire, Lyle Lyle Crocodile - Enzo le Croco par chez nous -, l'histoire du film éponyme croqué par le talentueux tandem Will Speck/Josh Gordon, tourne autour de la talentueuse créature écailleuse découverte par un showman vieillissant et désespéré, Hector P. Valenti, qui lui apprend à chanter et à danser.
Mais quand Hector doit partir sur la route pour gagner de l'argent, il abandonne le reptime mélomane dans son appartement mansardé, jusqu'à ce qu'une jeune famille y emménage et que le jeune Josh noue une amitié musicale florissante avec lui...

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Férocement barrée et absurde tout autant qu'elle n'est pas toujours cohérente - voire même loin d'être aussi amusante qu'elle ne devrait l'être -, l'histoire qui sert de pivot fragile et stéréotypé au film n'en reste pas moins joliment agréable et bien intentionnée dans sa manière charmante et nostalgique de rendre hommage aux films familiaux hybrides live-action/animés des 90s, qui s'adressaient fermement à son public cible pour ne plus jamais le quitter des yeux.
Décalé et armé d'un optimisme tel qu'il déjoue presque tout le cynisme de la production Hollywoodienne (même s'il partage avec elle son manque cruel d'enjeux), la péloche combine le plaisir réel de suivre les aléas d'un crocodile attachant et adorable (porté par la voix suave de Shawn Mendes) avec les contours d'une comédie musicale aux musiques sympathiquement accrocheuses, le tout saupoudré par l'enthousiasme sincère d'un Javier Bardem follement exubérant qui donne tout à l'écran.
Sans péter dans la soie de l'originalité mais avec le coeur au bon endroit, Enzo le Croco fera le café pour les plus petits mais laissera sans doute - logiquement - un brin sur le carreau les plus grands.
Jonathan Chevrier