Violent Night (2022) de Tommy Wirkola

Les fêtes de fin d'année approchent à grands pas et déjà une collection de film de Noël inondent les plateformes de streaming et les rayons DVD, une très grande majorité de comédies familiales ou sentimentales mais il ne faut pas oublier en sous-genre, en embuscade, les films d'horreur ou thriller qui font souvent le lien idéal entre Halloween et Noël, on pense pour les plus récents à "Saint" (2010) de Dick Maas, "Père Noël Origins" (2012) de Jalmari Helander ou "Fatman" (2020) des frères Nelms. Pour ce nouveau projet, ce sont les producteurs de la société 87North, qui sont par exemple derrière les films "Nobody" (2021) de Ilya Naishuller ou "Bullet Train" (2022) de David Leitch, qui ont proposé le film au réalisateur norvégien Tommy Wirkola qui se rappelle : "J'ai tout de suite été intrigué car ils m'ont décrit le film comme Die Hard avec le Père Noël !" Le réalisateur a en effet un peu d'expérience avec des films souvent efficaces avec le dyptique "Dead Snow" (2009-2014), "Hansel et Gretel : Witch Hunters" (2013), "Seven Sisters" (2017) et "The Trip" (2021). Il met donc en scène le scénario écrit par le duo Josh Miller et Patrick Casey qui ont signé ensemble justement la série "Les 12 Jours Sanglants de Noël" (2016), puis le dyptique "Sonic" (2020-2022) de Jeff Fowler. 

Violent Night (2022) de Tommy Wirkola

Un soir de Noël, un groupe de mercenaires entre par effraction dans une riche propriété et prennent en otage la famille y habitant. Mais ils ont oublié qu'il y a toujours une visite la nuit du 24 au 25 décembre, le Père Noël rencontre ainsi ces individus à leur grande surprise... Le Père Noël est incarné par David Harbour vu récemment en "Hellboy" (2019) de Neil Marshall, puis vu dans "Tyler Rake" (2020) de Sam Hargrave, "Black Widow" (2021) de Cate Shortland et "No Sudden Move" (2021) de Steven Soderbergh. Il rencontre lors de cette nuit mouvementée John Leguizamo qui se fait de plus en plus rare malgré une carrière riche de "Outrages" (1989) de Oliver Stone à "Le Menu" (2022) de Mark Mylod en passant par "Summer of Sam" (1999) de Spike Lee, Beverly D'Angelo remarquée dans "Hair" (1979) de Milos Forman et vue dans "American History X" (1998) de Tony Kaye ou "Vive les Vacances" (2015) de John Francis Daley et Jonathan Goldstein, Alex Hassell vu dans "Anonymous" (2011) de Roland Emmerich, "Bienvenue à Suburbicon" (2017) de George Clooney et "The Tragedy of Macbeth" (2021) de Joel Coen, Alexis Louder vue dans "Harriet" (2020) de Kasi Lemmons, "The Tomorrow War" (2021) de Chris McKay et "Copshop" (2021) de Joe Carnahan, Edi Patterson vu dans "A Couteaux Tirés" (2019) de Rian Johnson et "The Guilty" (2021) de Antoine Fuqua, Cam Gigandet vu dans "Les 7 Mercenaires" (2016) de Antoine Fuqua et "Sans Aucun Remords" (2021) de Stefano Sollima... Dès les premières minutes le ton est donné avec un Père Noël signe digne de "Bad Santa" (2003) de Terry Zwigoff, mais on est surtout surpris par la famille prise en otage, une famille très riche mais qui semble composé d'êtres égoïstes et jaloux exception faîte de la fillette. La première partie est surtout une mise ne place plutôt savoureuse où les tares et les vices des personnages suintent de toute part tout en précisant les clins d'oeil aux cultissimes films de Noël et leurs riches différences comme notamment "La Vie est Belle" (1946) de Frank Capra, "Piège de Cristal" (1988) de John McTiernan ou "Maman, j'ai râté l'Avion" (1990) de Chris Columbus". 

Violent Night (2022) de Tommy Wirkola

La belle idée du film c'est de mixer le pur film d'action à la magie de Noël, par exemple "Fatman" sus-cité est très sérieux et occulte toute féérie, ici une scène d'action hyper violente et/sanglante peut se dérouler sur une musique de Noël, le Père Noël bien que aigrie et en burn-out s'adoucit dès qu'on le caresse dans le sens du poil blanc de sa barbe, la déco de Noël reste une part intégrante même pour une famille aussi abjecte, tandis que les rennes, la hotte ou le passage de la cheminée offrent toute la magie attendue pour une nuit de Noël qui se respecte. Et pourtant le film reste un film d'action violent, très violent, les mercenaires sont des tueurs psychopathes qui ne méritent qu'une punition dent pour dent oeil pour oeil. Ainsi attention, le film est clairement à déconseiller au moins de 12 ans ! Les scènes d'action sont efficaces, ça cognent fort et certains passages font mal, "littéralement", le tout adoucit pas quelques instants magie mais surtout par un humour omniprésent qui explore l'éventail des genres, du grossier à l'onirisme, de la dérision au burlesque, de l'absurde au plus primaire. Ce mélange entre rire et violence, féérie et hémoglobine est parfaitement maitrisé et d'une efficacité redoutable. La dernière partie est un peu plus laborieuse, trop longue, on a la sensation que trouver la bon final n'a pas été aisé. Dommage, néanmoins ça reste une super surprise, un magnifique film de Noël, jamais niais même dans l'instant "magie de Noël", qui allie rêve étoilé de notre enfance et action movie adulte. Un très bon moment joussif et fun en prime. Pour précision, ce film est devenu le film préféré du fiston !

Note :      

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14/20

Pour info bonus, Note de mon fils de 13 ans :               

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18/20