[CRITIQUE] : Mon Héroïne

[CRITIQUE] : Mon HéroïneRéalisatrice : Noémie Lefort
Acteurs : Chloé Jouannet, Pascale Arbillot, Louise Coldefy, Brigitte Fossey,...
Distributeur : Universal Pictures International France
Budget : -
Genre : Comédie.
Nationalité : Français.
Durée : 1h48min
Synopsis :
Depuis son plus jeune âge, Alex ne rêve que d'une chose : réaliser des films. Mais à Rouen, son quotidien est bien loin du glamour hollywoodien. Surprotégée par sa mère Mathilde, elle espère intégrer une prestigieuse école de cinéma à New York. Malheureusement, tout ne se passe pas comme prévu et ses rêves sont brutalement brisés. Refusant d’accepter son sort, Alex décide de partir pour la grosse pomme avec l’aide de son excentrique tante Juliette pour un projet fou : donner son scénario à Julia Roberts. Vite rejointes par Mathilde, cette aventure new-yorkaise va marquer pour les trois femmes le début d’une nouvelle étape de leur vie et les rapprocher plus que jamais.

Critique :

Faisant intelligemment la part belle à ses personnages, #MonHéroïneLeFilm incarne à la fois une sympathique et un brin naïve comédie sur la nécessité de croire en soi et en ses rêves, et un beau récit de femmes vissé sur une conflictuelle et (très) empathique relation mère-fille. pic.twitter.com/fsrbMyS7VE

— Fucking Cinephiles (@FuckCinephiles) December 13, 2022

Figure (très) discrète du septième art hexagonal, Pascale Arbillot n'en est pas moins omniprésente pour autant, capable de se fondre à la fois dans la distribution d'une bonne grosse comédie populaire bien de chez nous, dans celle d'une romance intimiste, d'un drame familial voire même d'une bisserie musclée qui sent bon le sang et le bitume, avec la même aisance qui nous ferait presque dire, sans aucune exagération, qu'elle est capable si ce n'est de tout jouer (rien ne vient affirmer le contraire cela dit), au moins de jouer dans tout - ce qui n'est pas le cas de tout le monde.
Avec pas moins de trois films en une poignée de semaines (Annie Colère de Blandine Lenoir, Maestro(s) de Bruno Chiche et Balle Perdue 2 de Guillaume Pierret), elle nous revient avec une nouvelle proposition en ces dernières heures de l'année avec Mon Héroïne, premier long-métrage de la wannabe cinéaste Noémie Lefort, un récit semi-autobiographique puisqu'elle y raconte une vraie anecdote de sa vie, la fois où elle a essayé de rencontrer son idole Julia Roberts, alors qu'elle était étudiante en cinéma dans une fac à Rouen.

[CRITIQUE] : Mon Héroïne

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Une anecdote folle mais vraie qui après avoir nourrit son court-métrage Calling Julia Roberts, sert donc les lignes résolument plus romancés, de la folle aventure dans laquelle se lance une jeune femme voulant donner son scénario à son idole, et que la cinéaste enlace dans un doux et enthousiasmant feel good movie qui n'a jamais peur de ses élans naïfs (la nécessité de croire en soi et en ses rêves, etc...) ni même de se perdre dans une narration prétexte aux clichés faciles.
Totalement consciente de ses défauts mais jamais avare en bons sentiments, Noémie Lefort croque à la fois une comédie pétillante et généreuse sous fond de chocs des cultures dans une Grosse Pomme de carte postale, et un beau et sincère récit de femmes vissé sur une (très) empathique et conflictuelle relation mère-fille où chacune est confrontée aux changements difficiles que la vie impose à l'autre.
Faisant intelligemment la part belle à ses personnages, un brin perfectible d'un point de vue mise en scène mais avec un coeur gros comme ça, Mon Héroïne se fait une sympathique et touchante évasion au coeur d'une fin d'année qui, il est vrai, en dénombre à la pelle...
Jonathan Chevrier
[CRITIQUE] : Mon Héroïne